Cette pièce de théâtre serait « méta diégétique »
voire « désanthropocentré » comme j’ai pu le lire chez
quelque auxiliaire publicitaire squattant les réseaux des amateurs de plateaux.
J’avais cherché en vain quelques critiques, sortis peut être avant la fin comme
de nombreux spectateurs trouvant interminables ces 2h et quart.
Je dirais que c’était simplement « con » et assumé
comme tel.
Le metteur en scène sensé penser vient faire des effets de
panse sur le plateau avant que son actrice ne dise qu’elle s’en va… et puis non
elle revient.
Une voiture n’arrive pas à démarrer malgré fumée et clignotements
répétitifs, le spectacle ne s'est jamais mis en route. Le seul moment de théâtre arrive quand le
technicien en chef s’essaye à jouer Cyrano dont quelques mots suffisent à mesurer
la profondeur de l’abime séparant les époques, j’allais dire les auteurs, mais
non seul Rostand nous parle, l’autre reste un imposteur jargonnant jouant avec l'éclairage.
Dans un long prologue cinématographique un
sympathique grand-père rocker joue au dragon gentil avec une petite
fille qui triture un cheval au bout d’une ficelle nommé cheval-ficelle.
C’est elle la plus inventive dans cette création vaine, même pas pathétique, ni
absurde, ni loufoque : vide.
Heureusement quelques commentaires peuvent divertir après
l’habituelle
« actrice emprisonnée dans
l’imaginaire patriarcal d’un metteur en scène » :
« Ce qui
fait d’ailleurs penser à la pièce Stifters Dinge du compositeur et metteur en scène allemand
Heiner Goebbels présentée en 2008 au Festival d’Avignon, « une œuvre pour piano
sans pianiste mais avec cinq pianos, une pièce de théâtre sans acteur·ice, une
performance sans performeur·se mais avec de la lumière, des images, des bruits,
des sons, des voix off, du vent et du brouillard, de l’eau et de la glace ».
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