Je n’avais pas lu l’autobiographie alors culte d’Albertine
Sarrazin datant d’avant 68, ni vu le film en noir et blanc de 2015 avec Leïla
Bekhti et Reda Kateb.
En 220 pages vivement brossées de noir, j’ai rattrapé cette
lacune et retrouvé une époque, où la passion affronte la liberté en n’ayant
que faire des grands mots quand la vie d’une si jeune femme crépite.
Anne s’est cassé un petit os de la cheville, l’astragale, en
sautant du mur d’une prison, Julien qui sort de tôle la planque. Ils tombent
amoureux.
« Je rampe. Mes
coudes deviennent terreux, je saigne de la boue, les épines me percent au
hasard des buissons, j’ai mal mais il faut continuer à avancer. »
Son immobilité dans des chambres de passage,
le fait d’être entretenue, pourraient signifier le contraire d’une émancipation,
mais sa rage qui lui fait surmonter douleurs et solitude constitue le carburant
d’une vie intense, âpre et romantique.
C'est noté... ça pourrait me plaire. Et puis je me suis cassé l'astragale, je sais ce que c'est...
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