Bien qu’ayant répercuté auprès de mes élèves le droit
d’abandonner un livre, un des préceptes de Pennac, j’essaye d’aller au bout des
histoires. Mais cette fois j’ai arrêté au milieu, bien que l’humour et l’originalité,
promis par un de mes prescripteurs aguerris, soient évidents.
L’ambiance particulière où les songes viennent atténuer les rigueurs
de conditions de vie en Islande, tellement exotiques pour nous, est pourtant
bien installée.
« A cette époque
là, la coutume était de faire des annonces en vers si l’on voulait vendre de la
morue séchée ou si l’on avait besoin d’une femme pour les travaux du printemps. »
Alfgrimur, le jeune garçon recueilli par des grands parents,
au milieu de personnages improbables m’a paru fantomatique. La multiplication
des petits contes souvent inaboutis m’a lassé. Les tribulations de Gardar Hólm,
« chanteur mondial » m’ont laissé froid.
Quant à l’écriture, pourtant d’un prix Nobel, qui souvent
sollicite le lecteur, pour dire qu’il sera question de tel sujet plus tard… ou
pas, je me suis demandé si le correcteur n’avait pas été pris dans les
glaces :
« Il se tenait
en posture d’amiral près du chevet de son lit et ne pouvait voir les veines
bleues qui serpentaient sous la peau parcheminée de ses tempes qui était comme
du parchemin. »
Hmmm. Un prix Nobel, tu dis ? J'ai déjà remarqué que les prix Nobel ne sont plus ce qu'ils étaient... autrefois. Rien à voir avec Stefansson, je vois. Je ne te jetterai pas la pierre. Et puis... ce ne sont pas les livres qui manquent de nos jours. C'est même... le plus grand problème.
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