Dans la collection de petits livres édités par France Inter
chaque année un auteur nous régale en évoquant un grand ancien :
https://blog-de-guy.blogspot.com/2020/10/un-ete-avec-montaigne-antoine-compagnon.html Cette fois la philosophe, excellente
pédagogue, nous rend plus présent le philosophe juif : https://blog-de-guy.blogspot.com/2020/11/cynthia-fleury.html
« Le malentendu
est « la sociabilité même ; il bourre l’espace qui est entre les
individus avec la ouate et le duvet des mensonges amortisseurs… »
J’avais déjà cité l’accessible auteur du « Traité des
vertus » et du « Le
je-ne-sais-quoi et le presque-rien » mais je n’avais pas saisi
l’occasion de l’apprécier plus complètement.
Quand les 180 pages s’ouvrent sur cette phrase, nous ne
pouvons qu’être bien disposés:
« Ne manquez pas
votre unique matinée de printemps »
Je n’ai pu tenir le rythme d’un chapitre par jour qui me
ravissait pour dévorer les dernières pages limpides et subtiles traitant
pourtant de l’Histoire après avoir abordé la musique, l’amour, l’ironie, le
courage, les pas sur la neige, le sérieux,
« … Nous serons
déjà sérieux si nous faisons ce qu’il est possible de faire » sans « invoquer l’impossible » pour
« quitter l’ordre du
charlatanisme ».
Amateur de paradoxes, j’ai aimé la dextérité du vieux
résistant dont l’auteur d’aujourd’hui met en évidence une pensée si fraîche,
nous invitant à réviser ce qu’est la gratitude, le mal … et à écouter
Ravel
« L'imprescriptible,
c'est la vie de l'histoire et non le fossilisé, ce qui nous oblige à ne pas
nous illusionner sur la bonhomie des êtres humains, c'est savoir que cet
humain-là est capable de la pire inhumanité, indignité, barbarie.
L'imprescriptible, c'est savoir que l'histoire est toujours devant soi. »
Merci, ça a l'air intéressant. Pour l'inhumanité, la barbarie, etc, des fois il me semble que cela devient plus subtile, plus difficile que nous l'avons cru dans le temps. Et quand on songe à Térence, et son "rien de qui est humain ne m'est étranger", cela fait réfléchir, me semble-t-il. Toujours est-il qu'il me semble que le monde est divisé en deux... camps : ceux qui savent qu'ils échappent à eux-mêmes, et sont capables de choses dont ils n'avaient/n'ont aucune idée, et... les autres, ceux qui s'imaginent s'appartenir.
RépondreSupprimerJe sais comment je me situe sur cette question...