Un grand film qui permet de vérifier que la notoriété n’est
pas toujours illégitime quand on retrouve des acteurs familiers, De Niro, Di
Caprio, à la hauteur et le réalisateur octogénaire au sommet de son art
Plus de trois heures de projection permettent de nous immerger
dans la beauté de l’Oklahoma et d’apprendre ce qu’était, après la première
guerre mondiale, la condition des indiens Osage rendus très riches avec le
pétrole exploité sur leurs terres.
Comme avec les chasseurs de phoque du pôle Nord
je complète
les images colorées des westerns manichéens de jadis
où le blanc était le bon et
l’indien le méchant, ou l’inverse ces dernières décennies.
Cette fois les
crimes des malfaisants longtemps impunis vont être enfin divulgués.
Complexité et
ambigüités sont abordées, manipulations et trahisons développés.
On vérifie que la
bêtise et le conformisme participent efficacement à la noirceur de l’âme humaine.
Mais la lâcheté, la violence, le cynisme peuvent aussi croiser l'amour,
la confiance, le respect.
Film
ample, profond, fort sans être assommant, beau sans être esthétisant, donnant à
réfléchir sans affirmer lourdement.
Comme tu sais que je suis pas mal immergée dans la civilisation grecque, je vais me contenter de dire qu'en ce moment je me raccroche à l'esthétique d'Aristote. J'y tiens. Je ne sais pas ce que ça veut dire "beau sans être esthétisant". Par contre, je sais qu'on vit dans un monde qui prêche la laideur et la vulgarité comme une religion. De mon point de vue.
RépondreSupprimerSi le film de Scorsese échappe à cette... religion, tant mieux. Mais ça fait tellement longtemps que Hollywood façonne nos croyances... Tellement longtemps.
Esthétisant pour moi signifie apprêté, artificiel. Scorcese est critique vis à vis des dérives mercantiles d'Hollywood qui nous donne quand même quelques plaisirs.
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