le conférencier devant les amis du Musée de Grenoble débute
la longue liste des souffre-douleurs chrétiens en commençant par Mattia Preti
et
« Le Martyre de Saint Pierre »,
le premier pape, crucifié la tête en bas, par
humilité.Lors de « La lapidation de saint Etienne »
d’Annibal Carrache,
la force spirituelle dépasse la souffrance causée par des enfants, sous les
yeux de Saul, le futur saint Paul.Coypel : « Saint Jacques le Majeur,
conduit au supplice, guérit un paralytique et embrasse son accusateur ».
Il va être décapité. Les historiens doutent que son corps ait été retrouvé dans
un champ grâce à une étoile : pourtant le
« campus stellae » est devenu Compostelle.« Saint Barthélémy » est mort écorché.
Le patron de
bouchers et des tanneurs par José de Ribera figure au musée de Grenoble.Placido Costanzi,
« Il
martirio di San Torpè »: Saint Tropez a été tué à Pise, lors
de l’inauguration par Néron d’un temple dédié à Diane, lui, chef de la garde
impériale converti à la religion d’un dieu unique, n’avait pas voulu reconnaitre
cette divinité romaine. Après que les lions l’aient dédaigné, il est assassiné
et mis dans une barque qui s’échouera dans le célèbre golfe.Sebastiano del Piombo : le proconsul
romain fit couper les seins de « Sainte Agathe » parce
qu'elle se refusait à lui.
Elle aurait
inspiré la forme ronde des brioches de saint Genis depuis l'annexion de
la Sicile au duché de Savoie en 1713.
Nous connaissions quelques saintes
Et
« Saint Laurent sur le gril » du Bernin rappelle sa condamnation par l'empereur
Valérien. Mais
qui sait que l’Arménie a été au début du IV° siècle le premier royaume
chrétien, depuis le roi Tiridate IV grand persécuteur baptisé par saint
Grégoire qu’il avait jeté dans un puits garni de serpents ?« Hypatie d'Alexandrie » par Alfred Seifert,
philosophe grecque,
fut victime de fanatiques chrétiens en 415.L’angoissante dynastie mérovingienne s’est tellement entretuée
qu’il faut un nom spécifique : « faide royale » pour désigner le
conflit entre Sigebert I°, Chilpéric I° et leurs épouses Brunehaut et
Frédégonde. Eugène
Philastre imagine l’ « Assassinat de Galswinthe »
sous les yeux de Chilpéric le commanditaire, dont elle était la deuxième femme. A son tour le roi roux meurt, peint par Vital Luminais, spécialiste de la
période devenue à la mode au XIX° siècle. Son tableau le plus célèbre, « Les
Énervés de Jumièges »
confiés au fil de l’eau, représente les deux fils de Clovis II dont les tendons
ont été coupés après s’être révoltés contre leur mère quand le père était en
croisade.Chez les Wisigoths aussi les morts violentes sont courantes.
Le roi très chrétien « Sisebut » fut
empoisonné, il mena une politique féroce contre les juifs qui connurent un répit
au moment de l’invasion musulmane en 711.Au royaume des Gépides (Roumanie), Pietro della Vecchia « Rosemonde
forcée à boire dans le crâne de son père » se vengera.Au XIII° siècle, « Sérapion d’Alger » par Zurbaran,
fut torturé par les Maures auprès desquels il était venu négocier la libération
de captifs chrétiens, il appartenait à l'ordre de Notre-Dame-de-la-Merci (les mercédaires).Gentile da Fabriano présente sobrement « La mort
de Saint Pierre de
Vérone » blessé d’un coup de serpe et poignardé par Carino da
Balsamo, celui-ci pris de remords, entra à son tour chez les Dominicains.« Paolo et Francesca » ont perdu la vie pour avoir surmonté
les problèmes d’un mariage arrangé, Gaetano Previati. Ingres avait allongé les corps
des amants tragiques.
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