mercredi 29 novembre 2023

Définitivement. Grand corps malade. Thomas Baas.

Ma frangine, fan du slameur, m’a prêté un album destiné aux enfants pour me convaincre des talents de Fabien Marsaud, le citoyen du neuf trois.
Je reconnais sa singularité accompagnée de dessins sympathiques créant une belle ambiance de douceur,  quand même trop uniformément mélodramatique.
Tout au long des textes on peut imaginer ses scansions caractéristiques mais sa poésie reste pour moi, trop surlignée.
La première partie « Définitivement » est consacrée à son fils qui va naître :
« Tu vas bousculer ma vie, définitivement ».  
Se retrouvent des accents de Renaud qui jadis m’enchanta, avant de m’agacer:
« J’ai déjà la rage contre tes profs, quand ils donneront trop de devoirs ».
 « Tu peux déjà » titre la seconde partie consacrée à son fils ainé : 
« Tu peux déjà rire chanter et bavarder »
 Bien sûr, bien des papas retrouveront de telles émotions : 
« Et quand tu perds au Memory, tu fais la gueule
J’te laisse bouder je joue au papa insensible
Mais à ce moment là t’es encore plus irrésistible »
 
Cette proximité avec son public dans le partage des sentiments assure le succès mais n’oblige pas à la banalité:
« La deuxième fois, c'est toujours autant d'émotions ».

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