La version trimestrielle de l’hebdomadaire le
« 1 » rappelle qu’Internet n’est
pas qu’un nuage virtuel quand les entreprises d’Ecommerce et les data centers
occupent de plus en plus d’espace sous leurs surfaces bétonnées. Il en est de
même des piscines privées (3 millions dans l’hexagone), le marché est en
expansion.
A propos du paysage politique et ses transformations, pour comprendre l’extrême
droite, il vaut mieux suivre un jeune lepéniste homosexuel en Bretagne ou écouter
les fans de Zemour à Toulon que de lire une politologue désignant Finkielkrault
comme responsable initial de la montée du RN. Des erreurs factuelles
mettent en cause la rigueur de la professeure en Sorbonne lorsqu’elle cite :
« l’émission les Grandes Gueules de Pascal Praud sur RMC » : l’ancien
journaliste sportif officie sur CNews.
Heureusement, la profondeur des analyses, l’originalité des
points de vue de cette revue sont toujours là, avec d'autres rédacteurs.
Un long entretien avec Jérôme Fourquet qui rappelle ses attachements
dans la Sarthe et dans les Pyrénées donne encore plus de densité au fin
observateur des évolutions de notre pays.
« Le cœur
battant de nos sociétés ce sont les zones périphériques. »
Alors que souvent des nouvelles insérées, parmi 200 pages
d’enquêtes et de reportages rendant compte de réalités complexes, peuvent
apparaître comme de formels exercices littéraires : « Le vaste océan
du désir des hommes » de Catherine Cusset est vraiment bienvenu.
Christophe Boltanski nous renseigne sur
l’actualité d’Abdelkader dont une
sculpture a été vandalisée la veille de son inauguration à Amboise où il avait
été détenu.
L’étude de faits divers peut confirmer les difficultés de la
cohabitation des hommes et des ours en Ariège ou par leur horreur telle que Philippe Jaenada
la raconte, mettre en doute le pouvoir des experts qui œuvrent pour la justice.
Cette fois le journaliste habituellement en immersion a suivi des équipes de nettoyage à Paris ; poubelles,
encombrants et coup de balai en fin de marché.
Un producteur de musique revient sur les violences policières qu’il a subies
sans stigmatiser toute une profession, son témoignage n’en est que plus
convaincant.
Une commande a été passée à des photographes pour une
« radiographie de la France » : les carnets de bords de quatre
d’entre eux sont intéressants et le portfolio de Laurence Kourcia« Sous les galets, la
plage » rafraichissant, familier, bien vu.
On fait
connaissance avec celle qui prête sa voix
à la SNCF qui a du retirer à la demande des services juridiques la formule « s’il
vous plait » après l’ordre de s’éloigner du bord.
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