La réplique un tantinet fataliste vise à ne pas subir les circonvolutions d’une
conversation telle qu’elle pouvait se déployer de vive voix du temps où le monde se refaisait au coin des canapés.
Les mots désormais vivent plutôt sur des pancartes et clignotent en
punchlines, c’est qu’une roue arrière épatera plus le bourgeois qu’une
proposition pour réorienter une politique éducative.
Quand une nouvelle méthode se met en place (CNR) pour
essayer de sortir de la fatigue démocratique et du court terme, les trublions
fauteurs n’en veulent pas et préfèrent servir d’écrin aux « black blocs ».
Les institutions sont malmenées par ceux qui en vivent, leurs
clowns discréditent le travail parlementaire et regrettent qu’on ne leur donne
pas plus la parole, alors qu’on ne voit qu’eux et on n’entend que leurs
criailleries.
En dehors de « Macron-des-ronds » les réponses aux
problèmes
de l’emploi,
de l’environnement,
de l’école,
demanderaient prospective et compromis.
Reste à nous amuser : Caramba ! Encore raté pour Jean Luc
Tapioca. Ses affiches où il pose en premier ministre putatif pâlissent.
L’emploi s’améliore, les démissions se multiplient, les
paradoxes prospèrent.
Je ferme mes tiroirs dans lesquels jaunissent les mots d’un autre siècle :
« conscience professionnelle », « vocation » et j’avale
la clef.
En ce qui concerne le travail,
je me situe depuis une récente chicaya,
du côté de « traverser la rue » plutôt que « tu veux être
chirurgien, va en teuf !»
Les écologistes
ont développé l’usage de la bicyclette, l’état a participé aux financements.
La société avance
parfois sur deux roues, malgré la saugrenue Rousseau et autre inepte
Piolle qui portent tort à une pédagogie de la sobriété partagée par tous les
inquiets de l’état de la planète.
La configuration des concours d’accès aux métiers de l’école devrait être revue, mais la crise
des recrutements touche d’autres nations où les rémunérations sont plus élevées
que chez nous. On ne trouve plus assez de chauffeurs de cars scolaires non plus,
c’est que les mômes ne sont pas si mignons mignons.
Pour évoquer « Le peuple » s’impose à moi l’image d’un
ensemble dont chacun est une partie. Dans la marche de la société chaque membre
a sa part à accomplir; les muscles aux actions antagonistes créent le
mouvement.
« Que fait l’état ? » est le mantra entendu
inévitablement sur les plateaux quand un fou met le feu à la forêt ou un
supporter du PSG vient faire le coup de poing à Nice avec les Ultras de
Cologne. Les mêmes trouveront l’état trop interventionniste, le lendemain.
L’insignifiance de certains médias s’aggrave de conformisme
quand est désigné le seul « Cher connard » comme le livre de la
rentrée 2022.
Quelques journalistes ont découvert les classes populaires
lorsqu’elles ont revêtu leur gilet de sécurité extrait du coffre de leur
voiture et culpabilisent de les avoir méprisées :
le beauf caricaturé a impressionné le bobo caricaturable.
Leurs
demandes de plus de services et de moins d’impôts sont-elles suffisamment
contradictoires pour dispenser de tout commentaire ?
La reine est morte, petits marquis et barons se portent
bien, nos petits rois ont leur cour et ne veulent entendre que tout a un prix,
que toute inspiration est suivie d’une expiration, oxygène et gaz carbonique,
fumier et parfum des fleurs. La mort vient après la vie et vice versa.
« L'opinion
publique est reine : elle ne gouverne pas. » Joë Bousquet
Et alors?
Wow... c'est décapant, Guy. Pour un peu, je pourrais croire que tu es très désillusionné.
RépondreSupprimerA côté de "et alors", je pourrais installer "this too, will pass", ou "ceci aussi finira par succomber aux ravages du temps".
On se console comme on peut, n'est-ce pas ?
Pour ma part, je continue à estimer que les considérations de salon participent à refaire le monde. Pourquoi pas ? N'est-ce pas une indication de notre extrême... insignifiance que de s'imaginer que tout un chacun a le droit d'être un Napoléon en puissance (souvent... en puissance, et pas au delà), mais de négliger les lieux... invisibles ? où nous avons un réel pouvoir ?
Splendeur et décadence du processus.. démocratique.
Athènes au 4ième siècle avant Jésus Christ le connaissait déjà.
Curieusement, cela me console, et m'aide à m'orienter dans ce que je vis.
Pour la reine, mon amie anglaise m'a dit "God save the King !".
Oui... il y a beaucoup de.. mal ? qui hante la France de ne pas pouvoir proclamer tranquillement, en face de la mort, "God save the King !". Les U.S. aussi.
On a le gouvernement qu'on... mérite. Et cela comporte des conséquences.
Leurs clowns ou leurs clones ?
RépondreSupprimerÀ bientôt "la nuit"😁et merci pour cette prose intelligente et bien tournée