Avant d’aller en pèlerinage à la Mecque, un agriculteur turc
est incité à payer ses dettes selon la coutume islamique. Et il a de quoi faire
après tant de petits arrangements et de prédations plus lourdes. L’élégant
Hasan se déplaçant tout en souplesse dans une société où la corruption est un
système doit chercher en particulier le pardon de son frère.
La beauté des images, la longueur des plans participent à la
langueur qui peut gagner le spectateur au bout de 2h1/2 durant lesquelles sont abordés sous le
bruit du vent : les pesticides, l’électrification, la spéculation
immobilière, le prix payé aux producteurs, les normes européennes, la place des
femmes, les délices de l’enfance dont l’arbre sous lequel se retrouvait la
famille va être tronçonné…
Nous n’échapperons pas à un
tour à la scierie.
Je passerai, je crois. Je vais si rarement au cinéma maintenant.
RépondreSupprimerUne proposition à te soumettre, Guy...
Je sais que le mot "prédation" est devenu consensuel pour notre modernité. Mais... comme j'ai déjà du le dire ici, un prédateur est bien un animal qui chasse pour se nourrir. De mon point de vue, il n'y a aucun lieu de condamner un animal qui chasse et tue pour se nourrir. Il n'y a aucun jugement moral à passer sur un prédateur. Par contre... un pilleur, quelqu'un qui s'empare de manière violente et tumultueuse d'un bien qui ne lui appartient pas pour le dérober, là, je trouve que le mot est plus... juste ? exacte ? pour rendre compte d'un comportement qui lèse son prochain.
Je n'ai rien contre les prédateurs.