samedi 25 juin 2022

Noir. Sylvain Tesson.

Le volume noir est épais, 290 pages, le sujet incontournable : la mort. 
« La mort est l’aphrodisiaque de la vie » 
L’auteur médiatique a recueilli quelques citations qu’Internet peut fournir à la pelle : 
« Ni le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement. » La Rochefoucault
En introduction quelques images par écrit sont plus jolies que ses croquis de pendus et de désespérés, le pistolet sur la tempe qui tiennent les 5/6 du livre. 
J’avais commis ce genre de croquis à une époque de ma vie, je les avais jetés ; j’ai voulu voir les siens, il aurait pu faire de même. 
« Le pendu est le fil à plomb de la mort […] il pend parallèle au tronc. 
L’arbre pleure alors une larme humaine. » 
Des cordes de pendus vibrionnent tels des spermatozoïdes,
une vendeuse dans un magasin devant une corde demande : «  C’est pour offrir ? »
Sous ses parents pendus une petite fille implore : « Et moi ? » 
Quant à certains jeux avec les mots autour de corde, arbre, au-delà de la platitude, ils enlèvent de l’épaisseur au propos : 
« Mettre les pendus à l’heure », «  vous voulez vous inscrire dans quelle branche ? » ou « il avait des attaches dans la région ».
 Il n’y a pas de quoi faire comme l’auteur de « Vive la vie » qui s’apprête à se suicider en découvrant les chiffres de vente de son livre, mais il me semble que le meilleur était dans le dessin de couverture et que tout ce qui vient après tient du remplissage risquant de détourner des lecteurs d’autres productions plus roboratives.

1 commentaire:

  1. Non, non, et non...
    Vraiment, je me dis que la littérature est en danger, sinon morte.
    De plus en plus, quand je vais dans les expositions de peintres... amateurs, je trouve mon compte, alors que ceux qui se.. PUBLIENT "artiste" font fausse route, ou plutôt profession de choquer le bourgeois. S'il suffit de choquer le bourgeois pour faire artiste, nous sommes tombés bien bas.
    Que dire de tous les flonflons autour de la liberté, du.. libéral, et du libertinage ? Cela me fait penser à ces gros gâteaux américains avec des tonnes de nappage de sucre glace qui... écoeurent, qui écoeurent...
    Le problème c'est la.. PUBLICATION.
    De soi, de tout et n'importe quoi. Avec ou sans photos, d'ailleurs.
    Je ne nous vois pas sortir de cela de sitôt.
    On peut toujours espérer.

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