lundi 6 juin 2022

Frère et sœur. Arnaud Despléchin.

Alors que j’avais trouvé convaincant Melvil Poupault en écrivain désagréable, et intéressante Marion Cotillard à contre emploi en artiste haineuse, ma voisine de fauteuil m’a convaincu par ses arguments excédés devant tant d’artificiel conformisme. 
Ce film so french se déroule dans le sempiternel milieu tellement sûr de lui qu’aucune identification ne peut s’opérer, surtout quand une haine irréductible est née autour d’une futile querelle de notoriété. 
Les réparties brillantes ne comblent pas le vide, et l’hystérie n'ajoute ni puissance ni profondeur. 
Ces bobos méchants-méchants tiennent le haut du panier des lettres et du théâtre mais sont minables en privé. Leur égo surdimensionné, étourdi d’alcool et autres substances sonne creux. Ces enfants gâtés ne sont pas cool et la conclusion gentille-gentille sous les bougainvilliers finit de bâcler ce faux duel.

1 commentaire:

  1. En te lisant ce matin, Guy, je me dis que "lepeuple" se sent vraiment dans son bon droit en ce moment. "Lepeuple", traduire, l'individu dans nos sociétés qui veut se sentir accepté de manière inconditionnelle, d'un amour que seul (le) Dieu qu'il pense avoir tué peut offrir, le laissant orphelin, dépité, et cynique... (mais indépendant et autonome selon autre perspective) dans sa solitude qu'il s'empresse de confondre avec "l'égoïsme" ou "l'égotisme" (anglicisme). "lepeuple", le moindre dénominateur COMMUN, en résumé.
    Vraiment Debbie n'aime pas "lepeuple".
    Il y a longtemps que je me suis offert le luxe de me dire qu'un des grands problèmes du Christianisme qui n'en finit pas de nous façonner dans la modernité, même ceux qui n'y connaissent rien et n'arrêtent pas de railler, c'était de faire croire que les pauvres... d'esprit, de sous, etc, étaient meilleurs que les riches, PARCE QU'ils étaient pauvres d'esprit, de sous, etc.
    C'est fou combien on a pu détourner le Christianisme avec le temps.
    Dans le climat actuel, je souris poliment quand les gens parlent d'égoïsme, d'égotisme, mais ça ne m'accroche pas.
    En proie à des idéologies qui nous rendent... intouchables les uns pour les autres, comment ne pas se réduire à un petit électron LIBRE dans sa bulle ? Et après... on va flageller les autres, ou soi-même, pour être naufragé dans la bulle ?
    Très peu pour moi. Et j'attaque cette critique quand je l'entends. Si on veut être critique, il me semble indispensable de l'être sur des bases moins... populistes ?

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