samedi 16 octobre 2021

Ni fleurs ni couronnes. Maylis de Kerangal.

L’auteur de « Réparer les vivants » associée souvent à son chef d’œuvre 
nous offre deux nouvelles en un concentré capiteux.
L’écriture déjà efficace, c’est un de ses premiers livres, convient bien aux deux histoires puissantes se déroulant en des lieux de caractère à « fort potentiel » dramatique. 
« La nuit est haute, le ciel à l’encre, des étoiles y tressaillent » 
1. Le Lusitania a été coulé en 1915 pas loin des côtes irlandaises, un pauvre gars et une inconnue vont repêcher un riche héritier. 
« Une brume de chaleur est montée des eaux, a pastellisé les taches de couleurs sur les embarcations, caviardé les silhouettes égarées et les anecdotes les plus fragiles du paysage… » 
2. Sur les flancs du Stromboli, deux amis rencontrent une jeune femme. La violence ne sévit pas qu’au fond des cratères.
« Quand il ressort des bois, le ciel est clair, l’air sablé de gouttes lumineuses, et le ciel bien haut. On le dirait tendu d’un bleu de mousseline si légère, si fluide, qu’il pourrait faire croire au manteau de la vierge, ce grand manteau prodigue et consolateur sur lequel le garçon pisse et dégueule sa révolte. » 
Quel pied, d’avoir encore à se laisser surprendre par un éclair de 123 pages !

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