nous offre deux nouvelles en un concentré capiteux.
L’écriture déjà efficace, c’est un de ses premiers livres, convient
bien aux deux histoires puissantes se déroulant en des lieux de caractère à
« fort potentiel » dramatique.
« La nuit est
haute, le ciel à l’encre, des étoiles y tressaillent »
1. Le Lusitania a été coulé en 1915 pas loin des côtes
irlandaises, un pauvre gars et une inconnue vont repêcher un riche héritier.
« Une brume de
chaleur est montée des eaux, a pastellisé les taches de couleurs sur les
embarcations, caviardé les silhouettes égarées et les anecdotes les plus
fragiles du paysage… »
2. Sur les flancs du Stromboli, deux amis rencontrent une
jeune femme. La violence ne sévit pas qu’au fond des cratères.
« Quand il
ressort des bois, le ciel est clair, l’air sablé de gouttes lumineuses, et le
ciel bien haut. On le dirait tendu d’un bleu de mousseline si légère, si
fluide, qu’il pourrait faire croire au manteau de la vierge, ce grand manteau
prodigue et consolateur sur lequel le garçon pisse et dégueule sa
révolte. »
Quel pied, d’avoir encore à se laisser surprendre par un
éclair de 123 pages !
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