lundi 4 octobre 2021

Les amours d’Anaïs. Charline Bourgeois Tacquet.

On pourrait croire à une parodie de film français en milieu germanopratin comme on n’ose plus en produire tant les outrances des personnages sont appuyées. 
J’en inverse mes penchants antérieurs quand Anaïs Dumoustier m’énerve
alors que Bruni Tedeschi m’apaise cette fois ci. 
La belle, un peu âgée pour son rôle, séduit et détruit avant de passer prestement à autre chose, aussi irresponsable avec son directeur de thèse, sa logeuse, ses amants, ses parents. Elle avorte entre deux courses, toujours contrariée et malgré son intelligence et sa séduction, se perd. Sa course affolante vers la liberté crame tout sur son passage, mais est-ce une recherche tant cette personnalité semble fragile, indécise ? 
Dans la fourmilière d’un entre-soi affolé nous percevons aussi le grotesque de nos paniques.
Il vaut mieux y voir une comédie bien dialoguée où les notations cocasses se multiplient avec de bons acteurs qu’une chronique inquiète de notre temps tendant vers un amoindrissement de notre humanité.

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