mardi 21 janvier 2020

L’homme qui assassinait sa vie. Vautrin. Moynot.

Le titre est tout à fait juste pour cette adaptation en BD d’un roman noir ; on ne peut guère plus noir.
Mais pourquoi avoir fait se croiser le destin d’un sorti de prison avec celui d’un détective raté et celui d’un commissaire de police à la veille de la retraite ?  Il y avait suffisamment de matière – noire -  en se consacrant seulement à François Frédéric Frey dit FFF dont les vengeances en  rafales éclaboussent de sang  déjà pas mal de planches parmi les cent pages.
Moins ensoleillée que l’adaptation par Baru de l’auteur de la vie Ripolin
le dessin de Moynot convient parfaitement à ce récit rythmé, rappelant la rigueur de la ligne claire de Tardi en plus coloré.
Des dialogues efficaces enrobent quelques passages obligés du genre polar : whisky et femmes chaudes, trafics, personnages médiocres et désabusés… les cadavres s’accumulent.
Et quand il y a un brin de tendresse :
« Ah! Tu fais chier! V'là que j'm'attache! Que je fais du sentiment! Y a rien de pire que les sentiments si tu veux mon avis... » c’est pour un chien.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire