dimanche 19 janvier 2020

Jour et nuit. Catherine Diverrès.

Bien qu’il ait été difficile parfois de discerner le jour et la nuit, ce kaléidoscope d’images qui nous chavire pendant une heure quarante est enchanteur et nous fournit en rêves.
Depuis que ceux-ci on déserté nos jours, que viennent ceux de la nuit !
Quand tant de créateurs se contentent d’étirer une idée ou deux lors d’un spectacle voire tout au long d’une carrière - et c’est aussi pour ça qu’on aime les retrouver- la diversité des propositions de cette soirée est étourdissante.
Les musiques se mêlent aux bruits épais et parmi les langues se confondant, la voix ténue d’un enfant pour saluer le matin réveille un romantisme qui aurait tendance chez moi à prendre de la brioche.
La beauté se promène nue sous une bande de tissu, s’habille de pampilles, se met dans la peau d’un ours, porte bois de cerf, chuchote, marche lentement, se jette à terre, entend la mer métallique, danse devant un mur doré, s’éclaire aux lumignons, en appelle  à Georges de La Tour sous une ampoule portée à bout de bras qui menace et fait vivre.
Elle est énigmatique, évidente, chichiteuse, furtive, éclatante, sensuelle, rigolote et grave, puissante et délicate, indifférente aux catégories qui s’annoncent baroques ou expressionnistes.

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