samedi 11 janvier 2020

Pactum salis. Olivier Bourdeaut.

«  L’amitié est un pacte de sel » dit un proverbe médiéval cité dans la gazette « L’écho de la presqu’île ».
Pendant 264 pages nous sommes témoins d’une amitié tumultueuse entre un jeune agent immobilier et un paludier dans le décor particulier des marais salants de Guérande.
« Oui c’est un privilège de travailler dans un cadre pareil. Eh bien, écoutez, ça fonctionne avec du vent comme pour les bateaux, du soleil comme pour les vignes, des efforts comme avec les femmes, de la patience comme avec les enfants et de la chance comme pour la vie… »
Le style est original, les situations cocasses, la poésie tellement appuyée qu’elle en est drôle et légère comme les traits des personnages. Un portrait de l’époque apparaît qui ne manque pas de sel, ainsi le Dédé, « Débauché de Droite » pendant du banal Bobo :
« Liberté réelle d’expression, Egalité devant le ridicule, Fraternité avec ceux qui ne pensent pas comme vous. J’aime bien donner raison aux autres, voyez-vous, ça leur fait plaisir et ça me repose. »
Quand les moustiques arrivent ou qu’une mouche devient un vecteur érotique, l’humour fait tout passer. Les faits les plus ténus, révélés par une langue bien tenue, épicent des rapports humains vigoureux scandés de dialogues savoureux.

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