samedi 16 novembre 2019

Vingt-trois secrets bien gardés. Michel Tremblay.

C'est un livre léger de 100 pages au format Acte Sud,  découpé en courts chapitres dans une langue épurée de ses expressions québécoises qui en épiçaient les dialogues.
Avec les auteurs familiers que l’on apprécie, on peut avoir des intermittences de l’admiration http://blog-de-guy.blogspot.com/2019/02/conversations-avec-un-enfant-curieux.html
La légèreté de cette livraison est en quelque sorte, bienvenue.
Ses secrets sans drame sont plutôt savoureux : les premières fois où sa mère change ses couches en public, lorsqu‘il se voit de dos sur un écran, ou lorsqu’il pénètre dans un bar pour les garçons comme lui, prendre l’avion …  Comment il a appris à écrire, les promesses des manuels scolaires pas encore couverts, des confidences, la musique et une opération chirurgicale délicate, sa « moman », Jack Lang, les joints…
L’emploi de la troisième personne met de la distance et même  quand il est humilié par un prof tellement injuste lors d’un châtiment corporel, il s’en sort avec un sourire et la satisfaction d’une histoire bien racontée.
La chute la plus cruelle vient après le récit d’une séparation déchirante avec des copains d’enfance :  
« Il ne les reverra jamais et, étonnamment, ils ne lui manqueront pas très longtemps. »

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