dimanche 3 novembre 2019

Mon totem. Yves Jamait.

Désormais dans les rayons maigrichons où subsistent les CD, je saisis dès qu’il se présente le Jamait du moment, alors que j’avais trouvé son manichéisme quelque peu suranné lorsqu’on me l’avait fait découvrir.
Le « rauqueur » qui alterne chagrin et espoir, a toujours belle voix et musiques qui conviennent à mes acouphènes.
Dans cette livraison avec « Je crois » (donc je doute) :
« … on a les pieds sur terre
Et les cheveux au vent. »
Désirant ardemment « Vivre avec toi »,
il est très attaché dans « Si tu pouvais » (voir ses  yeux):
« Je n’ai que faire de ce monde
Si je suis où tu n’es pas »
C’est que depuis Gaston Couté, tout est « Dans vos yeux » :
« J’ai vu l’aveu de votre âme
En caractère de flamme »
Et puis de toutes façons, ce sont partout « Les mêmes »:
« A quoi bon voyager
Vivre dans sa valise
A quoi bon s’envoler
Pour une terre promise »
La critique sociale est radicale quand « Le maillon » pète et que :
« Ça tempête
Dans ma tête »
Toujours du côté de « Celles » (à ma mère, ma sœur, ma femme et mes filles), il célèbre particulièrement sa maman lors de ses « Insomnies ».
Dans l’air du temps, il prend tellement de précautions « Je ne vous dirai pas » :
« … je n’oserai pas dire un mot faire un geste
Qui montrent le soupçon d’un quelconque désir »
A l’heure des bilans dans « Totem »,
il exalte sobrement l’amitié dans « Pas les mots »:
« La vie passe si vite qu’on en oublie parfois
Qu’à preuve du contraire elle n’arrive qu’une fois ».
L’amitié encore conjure la disparition de son régifrère : « Qu’est ce qui t’a pris ? »
où la poésie insiste à partir d’Hugo « Dès l’aube »:
« Ses mots cogneront au marbre du silence
Elle posera les fleurs au pied de ce poteau »

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire