mardi 18 juin 2019

Moi, assassin. Antonio Altarribea. Keko.

134 pages en rouge et noir, comme sorties du bois dont ont faisait les xylogravures. Quand le meurtre est une forme d’art, le récit a de quoi déranger et l’habile scénariste http://blog-de-guy.blogspot.com/2012/12/lart-de-voler-antonio-altarriba-kim.html peut passer pour un pervers.
Un professeur qui lui ressemble, anime un groupe « Chair souffrante, la représentation du supplice dans la peinture occidentale ». Celui-ci vient de dépasser la trentaine de crimes. Nous sommes rendus complices des derniers, sophistiqués et spectaculaires quand le « body art » devient du « bloody art ». Le regard documenté porté sur les performances de l’art contemporain et le rappel d’une histoire de l’art souvent doloriste en Espagne sont particulièrement adaptés à la bande dessinée. Le texte fouillé dialogue avec une iconographie puissante. Une bande dessinée pas destinée à tout public.
Par contre Rencontre sur la transsaharienne de Verdier et Christin n’aurait pas dû apparaître au rayon adulte de la bibliothèque. Pour avoir apprécié le scénariste qui avait travaillé avec Bilal, j’ai été déçu. En effet la rencontre improbable de trois humanitaires lyonnais avec deux africains qui quittent le Congo et deux émiratis qui viennent chasser dans les sables, est surtout celle de leurs véhicules dessinés comme du temps de Michel Vaillant. Le dessin est aussi banal que le scénario, naïf comme les personnages, ensablé dans son bac, sans chaleur, sans surprise.

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