Un professeur qui lui ressemble, anime un groupe « Chair
souffrante, la représentation du supplice dans la peinture occidentale ». Celui-ci
vient de dépasser la trentaine de crimes. Nous sommes rendus complices des derniers,
sophistiqués et spectaculaires quand le « body art » devient du « bloody
art ». Le regard documenté porté sur les performances de l’art
contemporain et le rappel d’une histoire de l’art souvent doloriste en Espagne
sont particulièrement adaptés à la bande dessinée. Le texte fouillé dialogue
avec une iconographie puissante. Une bande dessinée pas destinée à tout public.
Par contre Rencontre sur la
transsaharienne de Verdier et Christin n’aurait pas dû apparaître au rayon
adulte de la bibliothèque. Pour avoir apprécié le scénariste qui avait
travaillé avec Bilal, j’ai été déçu. En effet la rencontre improbable de trois
humanitaires lyonnais avec deux africains qui quittent le Congo et deux
émiratis qui viennent chasser dans les sables, est surtout celle de leurs
véhicules dessinés comme du temps de Michel Vaillant. Le dessin est aussi banal
que le scénario, naïf comme les personnages, ensablé dans son bac, sans
chaleur, sans surprise.
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