Les inédits de 1972
sont d’un autre temps.
« Nous prendrons
les chemins de France
Qui mènent autour
Du pied des tours
Et de l’étang
Où je t’attends »
Qui mènent autour
Du pied des tours
Et de l’étang
Où je t’attends »
Il chante en latin :
« Cupidum imperii caesare »
« Peut-être
demain verrons nous
Nos enfants levés
Le glaive sur nous
De Caesar »
Nos enfants levés
Le glaive sur nous
De Caesar »
Et Jeanne
« Quand elle
revint chez les siens,
Les gens l'attendaient
sur le port,
Buvant le vin des
musiciens,
Entourés d'hommes et
de chiens »
Il n’hésite pas sur les images grandioses :
« Un jour l’homme
est venu sur terre
Couronné d’ombre et de
lumière »
Les mélodies planantes, les mélopées enveloppantes endorment
les mots de ses poèmes à découvrir à chaque audition.
Dans une autre pochette plus charnue, Le langage oublié de 2004 est prophétique.
« Demain il fera
nuit
je l'ai lu dans un livre
et les enfants iront
de porte en porte, de ville en ville
et les rats s'enfuiront
de porte en porte, de ville en ville »
je l'ai lu dans un livre
et les enfants iront
de porte en porte, de ville en ville
et les rats s'enfuiront
de porte en porte, de ville en ville »
Désespéré et grandiose, au risque de frôler le kitch.
« A quoi sert de
pleurer
Sur ce qui n’est plus
Boucles adorées
Sucre fondu »
Sur ce qui n’est plus
Boucles adorées
Sucre fondu »
Ses paroles bonnes à
graver m’enchantent :
« On voit la fin
du dernier monde connu
La fin du dernier
monde qu’on eût
La fin du dernier
monde possible
L’hônnette homme
devient la cible »
Totalement, absolument de ce temps dont la mémoire tamise
les lumières brûlantes :
« En ce jardin
maudit du XXIème siècle
Où les enfants mauvais jouent sous les branches
A quelques faux moineaux jetant de fausses miettes
Cependant qu’on leur dit que c’est dimanche »
Où les enfants mauvais jouent sous les branches
A quelques faux moineaux jetant de fausses miettes
Cependant qu’on leur dit que c’est dimanche »
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