Efficace, profond, « the » écrivain va à
l’essentiel : les femmes, les lions, les taureaux, la force et la
faiblesse, l’ennui. La mort peut venir d’une égratignure, l’amour sur des
planches de sapin dures et pleines d’échardes.
Fort comme les alcools qui s’éclusent à tour de bras au coin
du feu pendant trois jours de tourmente, dans un campement en Afrique, un
vendredi avec des collègues légionnaires romains à Jérusalem…
Du Michigan, à Paris, à Madrid nous sommes d’emblée dans
l’essentiel des solitudes, des défaites, des courages, des destins cabossés où
même l’insignifiance peut être relevée avec malice en une mise en scène très
contemporaine lors d’un hommage à la Suisse.
J’ai retenu comme d’autres lecteurs ce fragment qui laisse
ouvert toutes les portes à l’imagination :
« Et là, devant
eux, tout ce qu'il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et
incroyablement blanc dans le soleil, c'était le sommet carré du Kilimandjaro.
Et alors il comprit que c'était là qu'il allait. »
Pendant 188 pages j’ai eu l’impression d’assister à un
meeting d’athlétisme où dans chaque discipline, des beautés fulgurantes battent
tous les records. Un sommet !
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