samedi 22 juin 2019

Les neiges du Kilimandjaro. Ernest Hemingway.

Chacune de ces douze nouvelles est un concentré d’humanité, de vitalité, de littérature.
Efficace, profond, « the » écrivain va à l’essentiel : les femmes, les lions, les taureaux, la force et la faiblesse, l’ennui. La mort peut venir d’une égratignure, l’amour sur des planches de sapin dures et pleines d’échardes.
Fort comme les alcools qui s’éclusent à tour de bras au coin du feu pendant trois jours de tourmente, dans un campement en Afrique, un vendredi avec des collègues légionnaires romains à Jérusalem…
Du Michigan, à Paris, à Madrid nous sommes d’emblée dans l’essentiel des solitudes, des défaites, des courages, des destins cabossés où même l’insignifiance peut être relevée avec malice en une mise en scène très contemporaine lors d’un hommage à la Suisse.
J’ai retenu comme d’autres lecteurs ce fragment qui laisse ouvert toutes les portes à l’imagination :
« Et là, devant eux, tout ce qu'il pouvait voir, vaste comme le monde, immense, haut et incroyablement blanc dans le soleil, c'était le sommet carré du Kilimandjaro. Et alors il comprit que c'était là qu'il allait. »
Pendant 188 pages j’ai eu l’impression d’assister à un meeting d’athlétisme où dans chaque discipline, des beautés fulgurantes battent tous les records. Un sommet !

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