mardi 25 juin 2019

Les marins perdus. Clément Belin.

Adapté d’un roman de Jean Claude Izzo, les 84 planches aux couleurs rouille comme un bateau abandonné en bout de quai à Marseille content les heures mornes de trois marins qui reviennent à bord entre quelques tours en ville.
Le grec recherche un ancien amour, le libanais largué par sa femme sombre dans l’alcool, le turc se fourvoie avec une fille à matelot.
Le romantisme portuaire de rigueur est érodé par la violence, les silences de ces âmes en peine.
Le dessinateur est un ancien marin. Son style original rend bien la rudesse des situations, la pudeur encalminée des hommes, évoque avec cohérence un milieu pas forcément familier.
« Tu vois dans l’antiquité, il y avait déjà des cartes sommaires on les appelait périodes de la terre ».

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