lundi 17 juin 2019

Meurs, monstre, Meurs. Alejandro Fadel.

Le genre film d’horreur n’est décidément pas mon genre et si je poste cet avis incomplet c'est que ce  film présenté à Cannes l'an dernier est sorti en salle alors que d'autres bien plus intéressants, à mes yeux, n'ont pas eu cette possibilité. 
Je suis parti au bout d’une demi-heure, écœuré de tant  de sang, de fantastique à prétention théorisante, joué de façon outrée, dans des couleurs boueuses, sous des lumières fuligineuses. 
Le mot « érotisme » apparaissant dans certains commentaires m’a semblé vraiment tout son contraire : le ridicule confine alors à l’abject. Et en tant que mâle, je n’endosse pas non plus le costume du « monstre » qui serait en nous d’après « Le Monde ». Il s’agirait selon d’autres spectatrices ayant vu le film jusqu’à la fin, de l'assemblage d’un sexe féminin géant affublé d’une paire de couilles. Ce méchant poilu accumulant les têtes de femmes coupées n’oserait même pas figurer dans les bréviaires les plus rétrogrades qui honniraient le sexe à ce point. Avec ce type de Savonarolesque morale, les manifestants « contre tous » pourraient passer pour d’intempestifs progressistes.


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