Une métaphore de plus pour dire la vie avant que la mort
survienne, il y a dix ans, dix ans déjà !
Submergé par le blues, enveloppé par la voix familière, j’ai
écouté le CD plusieurs fois sans
accrocher les paroles dont ne subsistaient que quelques oripeaux, parmi les
derniers mots d’un ultime morceau, avant de
« Mettre nos âmes à l’abri »:
« Seul le chien se
souvient
Seul le chien vous
attend
Dommage
Qu’il vive si peu de
temps. »
Dominique A l’avait dit :
« Mortel, mortel,
Nous sommes immortels »
« Ma peau va te
plaire » dit la putain.
Et La mariée des roseaux peut bien
« Brûler sa
traine »
Elle me dit toujours les mêmes mots :
« J’t’aimais
tellement mieux
Quand t’allais
mal »
Même le familier des Arcanes se perd :
« Pas un mot qui
ne soit nu »
L’exotisme fait pacotille à Montevideo :
« Y avait des
cormorans qui fixaient les falaises »
Les rêves de vétéran sont des cauchemars inoubliables :
« Une petite
fille court, elle crie
Elle est jolie,
doucement je l’essuie
Elle disait oui, oui
merci
J’ai pas appris à
parler l’ennemi
Elles sont jolies, moi
j’les essuie
Je dors mal la nuit
Moi j’les essuie. »
Ce fut « Un beau déluge »
« Qu’avons-nous
vu, qu’est ce qu’on a pris ».
Et c'est ainsi qu'Alain B. est grand.
Et c'est ainsi qu'Alain B. est grand.
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