lundi 7 mai 2018

Senses 1& 2. Ryusuke Hamaguchi.

A travers la belle amitié de quatre femmes de Kobé à l’orée de la quarantaine, deux premiers sens sont explorés : le toucher et l’écoute.
Nous vérifions une fois encore que le cinéma japonais http://blog-de-guy.blogspot.fr/2017/05/apres-la-tempete-kore-eda.html  excelle à décrire les relations familiales ou amicales, finement, délicatement, franchement.
Sous une apparence de trajectoires bien tenues, des perspectives intimes se mettent à jour avec une authenticité permise par le réalisateur qui prend son temps.  
Les personnalités changent, les vérités sont contradictoires et évolutives, les relations polies et parfois violentes. Quelques réactions peuvent nous sembler étranges et d’autres d’autant plus familières, avec des moments de maîtrise, courbettes exotiques et des élans de sincérité stupéfiants. Tant d’humanité dynamique redonne foi en la nature humaine. Les dialogues efficaces alternent avec des moments de silence et de calme, nous reposant de tant de productions didactiques et tonitruantes, tout en portant un regard critique envers les rapports installés dans la société nipponne entre garçons et filles, sans manichéisme. Nous ne pouvons que nous attacher à ces femmes lumineuses, pudiques, fragiles, subtiles, et attendre impatiemment de les retrouver dans les épisodes prochains.

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