L’écrivain, mis en scène par la dessinatrice dans le bistrot où il se raconte, disparaît un peu sous les gros nez de l’auteur des « démons du soir », « de midi », « de l’après midi », qui apporte de l’humour à une jolie histoire d’amour chez les laids.
« - Germaine, pourquoi
Jean et toi vous n’avez pas d’enfant ?
- Mon petit, en amour, pas d’intermédiaire.
- Jean, c’est vrai que Germaine et toi vous ne travaillez pas ?
- Mon garçon, en amour, le travail est une séparation.
Ca choquait les bourgeois alentour. Moi je les regardais s’aimer. »
- Mon petit, en amour, pas d’intermédiaire.
- Jean, c’est vrai que Germaine et toi vous ne travaillez pas ?
- Mon garçon, en amour, le travail est une séparation.
Ca choquait les bourgeois alentour. Moi je les regardais s’aimer. »
Récit de la vie en commun d’un aristocrate et d’une fille de
biffin à La Colle-sur-Loup, par le romancier qui les a connus pendant son
enfance.
Leur existence est légère, insouciante, ensoleillée; la
subsistance des tourtereaux est assurée par des gains aux jeux et un héritage
de livres rares.
Révision du terme proustien « faire catleya », car ils
n’arrêtent pas de le faire :
« ... devenu un
simple vocable qu’ils employaient sans y penser quand ils voulaient signifier
l’acte de la possession physique - où d’ailleurs l’on ne possède rien - survécut
dans leur langage, où elle le commémorait, à cet usage oublié. Et peut-être
cette manière particulière de dire « faire l’amour » ne signifiait-elle pas
exactement la même chose que ses synonymes. »
Cattleya est aussi une orchidée.
Mais il n’y a pas que l’auteur des « jeunes filles en
fleurs » qui est cité :
« Un amour, c'est
comme un chien, faut le sortir souvent, sinon ça s'attaque aux pantoufles! »
60 pages émouvantes,
souriantes.
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