mardi 22 mai 2018

Le Teckel. Hervé Bourhis.

Dans le milieu des visiteurs médicaux ils se sont donnés des noms de chien.
Celui là est en fin de parcours flanqué d’un jeune collègue qui doit prendre sa relève, pour « allier l'expérience à la fraîcheur ».
Dans cet univers des soutiers des laboratoires pharmaceutiques, Power point fait la route avec Rimbaud. Les deux compères aux moeurs contraires, aux âges antagonistes, finissent par s’apprécier, alors que c’était vraiment mal parti : un classique.
Le scénario est rondement mené, passant de la banalité au rocambolesque; les dessins sont nerveux, les 80 pages se dégustent avec plaisir.
Des réflexions concernant le sens du travail, l’éthique, passent bien entre deux sourires, quelques caricatures efficaces et de tendres notations. Le ringard a du répondant.
« La mort, on n'a plus le droit. Le fameux acharnement thérapeutique. Il faut vivre ! Vivre ! C'est notre moderne punition ! Et on va tous se retrouver bicentenaires, en siège à roulettes ! À souffrir d'être encore en vie. La douleur !! Celle qui ne tue pas et c'est pire ! Celle qui nous retourne les tripes tant elle est insupportable. »

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