Au pays de « Little big
man », il faut que ce soit une jeune réalisatrice française qui vienne
raconter la traversée du Dakota, sur 450 km, d’une troupe de cavaliers Sioux en
direction de Wounded
Knee, lieu de l’ultime massacre des indiens à la fin du XIX° siècle.
Cette chevauchée accompagnée
depuis les années 80 par des camions vise à honorer les ancêtres, mais aussi à
initier les plus jeunes aux vertus du travail avec les chevaux, pendant deux
semaines dans des conditions climatiques difficiles. Cette recherche d’une
identité mise à mal rappelle le génocide initial et la colonisation du nouveau
monde, mais aussi les difficultés des réserves clairsemées appartenant à cette
civilisation tellement bafouée qu’elle a bien du mal à faire revivre sa culture
et sa langue. De bonnes volontés s’acharnent
pourtant à la transmission à laquelle participe avec fraîcheur la
cinéaste sympathisante de la cause indienne.
Pardonne-moi d'ouvrir ma grande gueule, Guy, mais je recommande à ceux qui s'intéressent à la culture indienne, ainsi qu'à toi, le petit livre de Michel Piquemal, illustré par James Prunier, chez Albin Michel qui s'appelle "Moi, Sitting Bull". Il s'agit d'un récit, à la première personne, de la vie de Sitting Bull, de ses premières années, jusqu'à son sacrifice personnel, dans la position d'un grand chef promu à la mort. Ce petit livre présente bien les enjeux du choc de civilisation entre la Sioux, et la civilisation européenne, sans nier... la joie des jeunes braves indiens à tuer allègrement leurs ennemis dans les batailles...(chose que je crois que nous ne voulons pas voir en ce moment...)
RépondreSupprimerJe suis profondément mal à l'aise devant l'engouement de notre civilisation actuelle, non pas pour la dignité, la beauté, et la complexité de l'expérience des nombreux tribus très différents de la culture indienne aux U.S., mais pour la possibilité de verser maintes larmes chaudes de "compassion" pour les "vaincus"....et se sentir ainsi... très vertueuse...
Cela ne me semble pas très vertueux, en somme. Même si nous devons continuer à rêver de contrées lointaines...