http://blog-de-guy.blogspot.fr/2017/11/retables-sculptes-en-allemagne-daniel.html
Le conférencier a présenté devant les amis du musée de Grenoble la diversité des traditions picturales en Allemagne concernant essentiellement des antependiums (qui pend devant l’autel) en bois, des retables.
Le Christ en majesté (1170) dans sa
mandorle tricolore, dont le blanc sépare le bleu du ciel du rouge de la terre,
entouré des symboles des quatre évangélistes Matthieu (l’ange), Marc (le lion),
Luc (le taureau),Jean (l’aigle) est présenté à Münster en Westphalie.
Dans cette région, à Soest, ville de la ligue hanséatique, au
croisement des routes allant de Cracovie à Cologne, cette Trinité de 1230, avait
été recouverte de peintures nouvelles au XVI° siècle; restaurée elle n’en a que
plus d’éclat. Les influences du style byzantin, avec les icônes ramenées dans
les bagages des princesses installées dans le Saint Empire Romain Germanique, sont
visibles dans les figures longilignes et les plis cassés.
Vingt-quatre scènes peintes (≈7 m X 3 m) par Maître Bertram à Hambourg forment le
plus ancien polyptique d’Allemagne du Nord, il se rattache au style en vogue
alors à la cour de Prague.
Le Maître de la Sainte Parenté l'Ancien a peint Marie
et l'Enfant en conversation dans un jardin avec sa mère Anne et
Elisabeth en compagnie de son petit Jean Baptiste. Les êtres célestes sont
aimables, les conversation charmantes. Le
fond doré, qui plaçait le fidèle hors du temps et de l’espace, caractéristique
de l’art médiéval, disparaîtra avec les paysages venus des Pays Bas.
A Cologne, les rois
mages sont souvent représentés, c’est que la châsse contenant leurs reliques
est là depuis 1164.
Le retable qui les représente dit aussi Retable
des patrons de Cologne par Stefan
Lochner, met en valeur les brocards à la façon de l’école flamande.
La Passion à Aix la chapelle juxtapose les scènes avec
le bon larron à la droite du Christ et le porteur de lance qui se convertira,
alors que le porteur d’éponge est toujours à gauche comme le mauvais larron.
Les retables étaient
ouverts seulement pour les fêtes, d’où la luminosité intacte des couleurs. Quelle précision des
anatomies du maître de Vyšší Brod
ou maître de Hohenfurth dans
cette Scène
de la Nativité !
Quelle finesse chez La Madone au buisson de roses, au
Wallraf-Richartz-Museum à Cologne qui abrite la plus importante collection au
monde de peintures médiévales !
Quelle puissance chez Grünewald, attaché au service de archevêque de
Mayence, dont La crucifixion est exposée à Karlsruhe,
alors que Le lavement des pieds du Maître du Livre
de Raison est si serein.
Parmi une impressionnante diversité de styles, entre « influences
néerlandaises et premiers apports italiens », Holbein l’ancien permit le
passage du gothique tardif vers le style renaissance, sa Passion grise en 12 panneaux est passionnante.
Le retable Miroir du Salut du Souabe Konrad Witz qui met en correspondance
des épisodes du nouveau et de l’ancien testament, est incomplet et ses toiles
sont dispersées.
La perspective est soulignée par l’architecture quand Dürer
réalise une Nativité entre Saint Georges et Saint Eustache pour le Retable
Paumgärtner au début du XVI°à l'Alte Pinakothek de Munich.
« On a dressé des
cathédrales,
Des flèches à toucher
les étoiles,
Dit des prières
monumentales,
Qu'est- ce qu'on
pouvait faire de mieux ? »
Francis Cabrel
Question :
RépondreSupprimerLe Grünewald de la Crucifixion du Rétable d'Issenheim n'est plus au musée du Colmar ??
Je l'ai vu là bas il y a presque trente ans.
Certes, c'est un tableau qu'aurait approuvé mon papa chéri, médecin légiste, et que je ne regarderais pas tous les jours avec plaisir, mais il me plaît plus de penser qu'il est à Colmar qu'ailleurs...