que j’avais quittés en état de lévitation.
Alors plus dure a été la chute, même pas amortie par le fait
d’apprendre qu’il s’agissait de la reprise d’une création de 90. C’est qu’en
particulier concernant l’image de la femme, les temps ont changé, depuis que les
porcs se sont fait charcuter. Le jeu avec les stéréotypes, petites culottes, talons
aiguilles, a pris un coup de vieux. Et ce n’est pas en ridiculisant un incongru
bonhomme sans pantalon aux mouvements de bassin pathétiques que les coups se rattrapent.
La chorégraphe nous a toujours enchantés par sa précision encore
présente et aussi par la concordance des gestes avec la musique. Et là, les
compositeurs György Ligeti peu délié et Eugène Ysaÿe aux sonorités très
expressives pour elles-mêmes, ne facilitent pas la tâche, malgré d’excellents
interprètes au violon et au piano.
Quand la musique s’arrête, les tapotements discrets ou les
courses ténues parfaitement coordonnées nous font retrouver notre chorégraphe
bien aimée.
J’ai tenté de prendre ma revanche sur mes camarades de MC2, lassés
de Galotta qui présente aujourd’hui moins de danseurs courant sans cesse sur le plateau que
ce soir.
Mais passer la moitié de l’heure et demie en installation de
plateau avec danseurs couchés par terre m’a lassé tout en me rappelant des élèves friands de
glissades dès qu’ils voyaient une surface lisse.
Les huit hommes et femmes se rejoignent parfaitement avec pour
chaque tableau, l’un d’eux « à la bourre », mais ils paraissent solitaires et ne produisent
guère d’émotions.
L’harmonie ne tient pas, le temps est long dans cette arrière
pays daté.
Ça fait très longtemps que je ne vais plus regarder de la danse.
RépondreSupprimerC'est curieux, mais je trouve qu'il y a comme un programme sournois pour tuer la musique et la danse dans ce pays.
Cela doit aller de pair avec le programme sournois pour nous tuer en tant que corps.
Oui, c'est dur, et extrémiste ce que je dis, et j'en suis consciente.
Mais j'ai l'impression de le voir un peu partout dans la culture.. de l'élite ?
Peut-être même pas seulement dans la culture de l'élite, d'ailleurs.
Ça ne donne pas envie d'aller voir ces spectacles, et je n'y vais pas.
Je reste chez moi. Cela me fait faire des économies, d'ailleurs.
Je sors de la MAC et valide votre impression au sujet d’Achterland, aux poncifs éculés et à une proposition formelle sans âme, qu’une partition musicale âpre s’il en est ne permet pas de sauver.
RépondreSupprimerJe cherchais une critique de cette proposition dans les médias... dithyrambiques, hélas..
La danse incarne souvent,au sens premier, une forme de sublime qui dépasse idées, concepts, émotions... Ce soir on ne m’a proposé que des danseurs très accomplis qui méritent d’être « habités » par une intention plus verticale.