vendredi 6 mars 2015

Le Postillon. Février mars 2015.

Décidément, ce n’est pas pour leur « une » que je reviens vers le  bimestriel Grenoblois : celle qu’ils ont choisie aurait mieux convenu dans la rubrique: « les couvertures auxquelles vous avez échappé » où figure aussi une femme de ménage qui a la tête de la femme assise de Copi ( très ancien dessinateur de Charlie mensuel) et dit en passant son balai dans les flaques de sang : « j’essuie Charlie » : pas de mon goût non plus. Par contre la photographie journal déplié (voir ci-dessus) est excellente bien que le thème de la manif Charlie à Grenoble ne soit traité que par l’humour, alors que ce fut un évènement majeur et porteur de sens.  
Les rédacteurs persistent à ne pas signer les articles et même le courrier des lecteurs est anonyme. Ils cultivent ainsi le travestissement, type réseau sociaux, alors qu’ils sont tellement tradi par certains côtés. Qu’ils ne s’étonnent pas de ne pas être toujours considérés par leurs interlocuteurs à la hauteur de leur prétention quand ils se placent sous le patronage d’Albert Londres ; « mais non on rigole ». Surtout quand les apprentis journalistes « gonzo », journalisme subjectif où les reportages sont écrits à la première personne, prennent la mauvaise route, où ne sont pas au rendez-vous.
L’information alternative dans la cuvette ne sort pas de l’amateurisme désinvolte.
Il  serait temps pour eux d’arriver à éditorialiser au-delà des réponses à des lecteurs, histoire de mettre de la cohérence, voire de souligner des contradictions pour éviter de tomber dans le micro trottoir comme lors de l’entretien avec Mourad et Dalila sur la Villeneuve. 
La critique de la « co-construction » méthode de la nouvelle municipalité en devient anecdotique, alors que la question est d’importance qui met en jeu  rien moins que la notion de démocratie et la distance des paroles aux actes.  
Après une période indulgente, me voilà redevenu plus âpre, bien que le point de vue d’un chasseur sur le Center parc de Roybon soit intéressant, parce qu’inattendu, ainsi qu’un extrait de BD traitant de la présence des immigrés place Notre Dame en 1977. Vallini, un de leur « client » favori, se représentant aux élections départementales constitue une aubaine. Leur article appelant à la fermeture de l’Agence d’Etudes et de Promotion de l’Isère manque de nuances,  et me semble  imprégné trop exclusivement de culture « pièces et main d’œuvre » qui ne manque pas de pertinence parfois, mais traite l’emploi par-dessus la jambe.
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 Un dessin du Postillon ci dessous, le Canard n'était pas très vif cette semaine, par contre les derniers "Charlie"  sont excellents.

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