mardi 17 mars 2015

Petite terrienne. Aisha Franz.

Une mère et ses deux filles : une adolescente et une enfant, le papa n’est pas là.
Leurs rêves à toutes les trois ne sont guère fantastiques sous ce titre ambitieux et dérisoire qui  nous élève bien peu au dessus d’un terre à terre assez déprimant.
La mère a des regrets qui s’expriment par l’intermédiaire d’un poste de télévision qui lui rappelle les occasions manquées du passé. 
L’adolescente essaie de retrouver une amitié d’enfance et ce n’est pas l’amour espéré qui l’attend. Les garçons en voiture sont volages et les verres éclatés sur le carrelage nous accablent. 
La « petite » que les autres appellent ainsi, convoque un extra terrestre convenu entre deux petits déjeuners, où personne ne s’éveille aux autres, dans un pavillon triste de banlieue morne de notre zone européenne neurasthénique.
Les dessins maladroits au crayon accentuent la tristesse de ces vies solitaires. Ce n’est  vraiment pas joyeux, mais bien vu : le gris peut aller à la poésie, même si les ballons rouges ne portent pas toujours des messages sympathiques.

1 commentaire:

  1. Tiens, Guy, je te propose un antidote à cette neurasthénie.
    Vas voir le film de Jean Jacques Annaud : "Le dernier loup".
    J'ai pleuré comme une madeleine tout le long, et ce n'était pas par sentimentalisme pour les bébés loups tués à la naissance par les "méchants" Mongols soucieux de ne pas se faire bouffer par la meute des loups.
    Non, il y a un grand fresque épique qui montre ce que nous nous sommes faits avec nos... "bonnes intentions".
    Nous nous sommes domestiqués, avec le reste de la planète, d'ailleurs, qui doit, qui devrait, dorénavant manger dans nos mains, ou dans nos multiples poubelles.
    Ça, pour être une tragédie, c'en est une, et bien supérieur à la mort de... combien d'être humains ? combien de vous, et de moi(s), pris comme SAINTS SUJETS SINGULIERS à l'image de Dieu (ou pas à l'image de Dieu si tu n'y crois pas, peu importe, dans le fond, là...) ?
    Quand tu réfléchis à ça, il y a de quoi déprimer sérieusement, je trouve.
    Annaud restitue les enjeux de nos bonnes intentions avec une vision prophétique et populaire qui réduit la "production" d'un certain nombre de Français de l'intelligentsia à du pipi de chat égocentrique cartésien qui tourne bien en rond.
    Bravo, Annaud, qui peut se permettre de se foutre éperdument de la critique française.
    Le film est tiré d'un livre chinois "Le Totem du Loup" qui n'a eu d'égal en Chine comme vente que... "le petit livre rouge", et ça remonte à loin ce titre...
    Merci de supporter ma publicité, Guy... ;-)

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