Le film dont le réalisateur s’est donné le rôle principal
donne envie de lire ou relire Simenon dont il modernise quelques aspects, tout
en conservant l’atmosphère d’une province immuable et une riche ambigüité des
personnages.
Il nous importe plus de retrouver les circonvolutions d’une
passion à travers l’enquête des gendarmes que de savoir qui est coupable :
« La vie est
différente quand on la vit et quand on l’épluche. »
Bien sûr le fils du journaliste du Monde est plus crédible
en prof de fac qu’en marchand de machines agricoles, mais ses choix de
réalisateur m’ont bien plu quand son regard se perd sur une tapisserie, quand un peu de
confiture tombe de la cuillère, quand il nous rejoue celui qui a tout pour
réussir et qui ne réussit même pas sa fuite.
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