Quand le prof de philosophie nommé à Arras dédicace un livre
pour « ma coiffeuse
kantienne » à Jennifer la coiffeuse, son amoureuse, c’est mal parti pour réduire
la fracture culturelle entre le parisien - et la fausse blonde.
Mais en dépit de quelques traits un peu appuyés pour
contraster des conditions sociales différentes, leur histoire d’amour est
émouvante pulsée par l’actrice Emilie Dequenne épatante de joie de vivre et de
sensibilité.
C’est toujours bien quand un réalisateur arrive à faire du
neuf avec une situation déjà traitée.
« Caressez moin » au karaoké avec les copines
pêchues joue contre le sombre « Idiot » de Dostoïevski, avec en
bouquet final « I will survive »
qui emballe toujours.
Le prof ne méprise pas la jeune mère moins empêtrée que lui,
mais au moment où les masques de Carnaval sont de sortie, leur liaison vient
dans la lumière, et arrive alors l’épreuve de vérité.
En écrivant quelques mots à propos d’un film, on se met à
distance, mais les poèmes, les chansons, et les histoires d’amants qui se
croisent peuvent arriver à accélérer le rythme de nos petits cœurs.
J'ai beaucoup aimé ce film.
RépondreSupprimerEt le réalisateur qui a surpris un journaliste en lui révélant qu'il se retrouvait bien en Jennifer ET Clément...
Ce film pointe trop bien comment les profonds clivages qui divisent la France à l'heure actuelle ne peuvent pas être attribués de manière manichéenne à l'un ou l'autre... camp.
J'ai eu... un moment de... mépris pour Jennifer chantant "I will survive" à la fin du film, d'autant que je n'ai jamais apprécié cette chanson.
Et un moment de pitié pour Clément arrivant au salon avec un bouquet de roses pour rencontrer... les copines de Jennifer...autant dans le noir que lui...
Je n'en dirai pas plus, c'est déjà trop, mais le film a déjà un certain âge.
Que faire... quand les femmes sont lâches, tout en se prenant pour des courageuses ?...
(Après tout, la lâcheté est ouverte à interprétation...)