Ce nom, ce visage disent bien quelque chose à Vincent le coiffeur célibataire.
Il va suivre l’épicière qui chante dans une chorale et se
promène dans des lieux inhabituels, sans l’aborder : c’est un timide qui
vit au dessus d’une mère possessive comme il se doit et comme il l’a laissée
devenir.
Il y a bien un cousin plus dégourdi qui le conseille mais il
se laisse aller à sa vie solitaire entre cette mère doucement fantaisiste et sa
copine qui est partie à Paris pour ne pas revenir.
Ce premier volume d’une trilogie donne envie de lire les
suivants, tant cette chronique de la vie provinciale sans éclat est subtile,
attentive aux « presque rien ». Les dessins délicats rendent légère
cette histoire sans tapage.
« Je me sentais
révolté-révolté contre moi-même et ma passivité. Révolté contre Marianne qui
m’a lâchement quitté, contre mon professeur de biologie qui m’avait dit que je
n’étais pas fait pour la science, révolté contre mon cousin qui a toujours été
plus populaire que moi… révolté contre mon père qui a insisté pour que je
travaille sans me laisser le temps de réfléchir à ce que j’avais envie de faire
de ma vie. »
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