jeudi 4 décembre 2014

A l’arrière comme au front. Musée dauphinois.

Si les façons d’exposer se sont banalisées depuis que le musée dauphinois fut innovateur en la matière, la présentation, jusqu’en juin 2015, consacrée au conflit centenaire qui fit 18 000 morts parmi les isérois, renouvelle le genre. Une habitude http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/04/les-dessous-de-lisere-musee-dauphinois.html
Les batailles tellement meurtrières sont bien sûr évoquées, 
mais ce sont les répercussions dans la vie quotidienne, celle des femmes en particulier qui sont développées, en commençant en amont par la guerre de 70 où furent préparés à l’affrontement les esprits et les corps, et se finissant avec le traité de Versailles qui contenait les prétextes du conflit suivant.
Alors qu’un habitant de Grenoble sur neuf est militaire à la veille de la guerre, une carte atteste la présence de toutes ces casernes, cette géographie va être bouleversée.
Des hôpitaux temporaires se multiplient, des réfugiés arrivent, ainsi que des émigrés pour travailler dans les usines qui produisent armes, uniformes, produits chimiques. Des jeux patriotiques sont prévus pour les enfants.
Les lettres qui sont toujours le support dans le récit de cette guerre sont là, ainsi que les restes d’un zeppelin de 200 m de long qui s’est écrasé dans la région de Laragne, à côté de photographies d’un train surchargé qui dérailla en Maurienne tuant  435 permissionnaires.
Le chariot d’un mutilé qui vendait des glaces, voisine avec des médaillons de « morts pour la France » de Le Pin, mon village natal.
Un petit tour à l’exposition attenante qui s’arrêtera en janvier 2015 s’impose.
Sous le titre « Voir midi à sa porte », elle met en lumière les cadrans solaires, où s‘inscrivent.
« Le temps est vieux, l'heure est nouvelle »
« Veillez sur toutes, craignez la dernière ».
Un bâton de berger, des gnomons, voire un escalier où s’inscrivaient d’abord les moments de prières, se servent de l’ombre. Les cadrans solaires pouvaient être portatifs. L'horloge universelle des jésuites du lycée Stendhal datant de 1673 est présentée comme l'une des plus complètes au monde « par le jeu de deux miroirs fixés sur l'appui des fenêtres, le reflet du soleil indique les heures solaires locales, babyloniennes, italiques, le calendrier lunaire, l'horloge universelle, les signes du zodiaque... jusqu'aux dates anniversaires des victoires de Louis XIV »
Clepsydres, sabliers matérialisaient les heures quand il faisait noir.

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