Les batailles tellement meurtrières sont bien sûr évoquées,
mais ce sont les répercussions dans la vie quotidienne, celle des femmes en
particulier qui sont développées, en commençant en amont par la guerre de 70 où
furent préparés à l’affrontement les esprits et les corps, et se finissant avec
le traité de Versailles qui contenait les prétextes du conflit suivant.
Alors qu’un habitant de Grenoble sur neuf est militaire à la
veille de la guerre, une carte atteste la présence de toutes ces casernes,
cette géographie va être bouleversée.
Des hôpitaux temporaires se multiplient, des réfugiés
arrivent, ainsi que des émigrés pour travailler dans les usines qui produisent
armes, uniformes, produits chimiques. Des jeux patriotiques sont prévus pour les enfants.
Les lettres qui sont toujours le support dans le récit de
cette guerre sont là, ainsi que les restes d’un zeppelin de 200 m de long qui s’est
écrasé dans la région de Laragne, à côté de photographies d’un train surchargé
qui dérailla en Maurienne tuant 435
permissionnaires.
Le chariot d’un mutilé qui vendait des glaces, voisine avec des
médaillons de « morts pour la
France » de Le Pin, mon village natal.
Un petit tour à l’exposition attenante qui s’arrêtera en
janvier 2015 s’impose.
Sous le titre « Voir
midi à sa porte »,
elle met en lumière les cadrans solaires, où s‘inscrivent.
« Le temps est
vieux, l'heure est nouvelle »
« Veillez sur
toutes, craignez la dernière ».
Un bâton de berger, des gnomons, voire un escalier où
s’inscrivaient d’abord les moments de prières, se servent de l’ombre. Les
cadrans solaires pouvaient être portatifs. L'horloge universelle des
jésuites du lycée Stendhal datant de 1673 est présentée comme
l'une des plus complètes au monde « par
le jeu de deux miroirs fixés sur l'appui des fenêtres, le reflet du soleil
indique les heures solaires locales, babyloniennes, italiques, le calendrier
lunaire, l'horloge universelle, les signes du zodiaque... jusqu'aux dates
anniversaires des victoires de Louis XIV »
Clepsydres, sabliers matérialisaient les heures quand il
faisait noir.
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