samedi 13 décembre 2014

Caprice de la reine. Jean Echenoz.

Sept brefs récits, depuis le plus lointain dans le temps et l’espace à l’infiniment petit.
De Babylone par Hérodote jusqu’à la main de l’auteur, lui-même parmi la campagne alentour,
de l’histoire des ponts à une colonne de fourmis,
du jardin du Luxembourg au Bourget face à un sandwich au saucisson sec (catégorie qui a tendance à se perdre),
avec  Nelson l’amiral dont l’apparition  dans les premières pages ouvre magnifiquement sur les 120 suivantes. « Manchot, borgne et fiévreux » il  laisse les convives d’un grand repas pour aller planter des glands qui feront les bateaux à venir et le tonneau plein d’eau de vie qui ramènera son cadavre.
« La terrasse domine une vaste pelouse triangulaire en pente douce, se poursuivant à partir de son côté inférieur par une déclivité plus abrupte presqu’un à-pic borné par un bosquet de chênes verts en contrebas duquel, par vent favorable, un torrent invisible donne des nouvelles assourdies de son cours. »
Le style de cet écrivain http://blog-de-guy.blogspot.fr/2013/01/14-jean-echenoz.html  ne prend jamais la pose, il joue de l’ironie avec la mort, prend des détours agréables et aussi augmente la précision de nos perceptions, ouvre sur des réflexions sur l’écriture en nous surprenant souvent, en variant les approches légères et profondes.

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