dimanche 14 décembre 2014

Daho Etienne

" Be bop, pieds nus sous la lune, sans foi ni toit ni fortune
Je passe mon temps à faire n'importe quoi
Sur les pistes noires de préférence, quand le démon de la danse
Me prend le corps, je fais n'importe quoi, tout va bien"
« Le roi de la pop », comme il est qualifié dans tous les articles, était à la MC2, aux airs de boite de nuit, avec un public beaucoup plus chaleureux, plus impliqué que pour les spectacles habituels.
Dans les premiers rangs je ne me sentais pas trop à ma place, bien secoué sur mon siège trop bien placé par ses admiratrices qui connaissaient par coeur les paroles que j’avais du mal à saisir. En appréciant la musique où quelques battements suffisent parfois comme  dans « Weekend à Rome » chanté par la foule en conclusion d’une soirée forte aux deux sens du terme.
« Une escapade à deux, la pluie m´assomme
L´gris m´empoisonne, week-end à Rome
Pour la douceur de vivre, et pour le fun
Puisqu´on est jeunes, week-end rital
Retrouver le sourire, j´préfère te dire
J´ai failli perdre mon sang froid
Humm, j´ai failli perdre mon sang froid
Oh j´voudrais, j´voudrais
J´voudrais coincer la bulle dans ta bulle
Poser mon cœur bancal dans ton bocal, ton aquarium »
Léger, bien troussé et même si ce n’est pas toujours aussi dingue qu’avec la chanteuse Dany, la formule « comme un boomerang » pour parler de l’amour, est tout à fait juste.
Elégant, séduisant, cambré, un pro.
J’aime ses tournures et ses hésitations attrapées de ci de là, quand « le baiser du destin » ne se trouve pas loin  d’ « il n’y a pas besoin de se baisser pour tout amasser »,
« Et de la vie faire ripaille
Avant que j'm'en aille »
ses images :
« Des photos d'un ado sombre,
Accrochées au mur, devant lui,
Est-ce moi? Est-ce lui? »
de subtiles expressions
« Parvenir de l’autre côté,
et vivre vaille que vive »
 Pas si superficiel, en somme :
« Que de temps passé en surface,
Que de temps à ne pas succomber
Au spleen et aux étoiles plombées. »
La fête pour s’étourdir face aux projecteurs,
« Night club, Tequila, je m'enivre, je parle trop, bien trop
A quoi servent les mots, m'embarrassent plutôt »
mais les mots ne renoncent pas
« Volontiers j'accepte le meilleur traitement
Que l'on réserve tout exclusivement
Aux invités le festin nu, qui fait les langues au soir se délier, se délier yeah
yeah yeah yeah... »

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