lundi 14 janvier 2013

Royal affair. Nikolaj Arcel.



Depuis  l’éclairage aux chandelles de Barry Lindon, les films en costume XVII° ont du charme, celui là est séduisant sans rajouter d’effets inutiles.
Pourtant un film qui traite de la folie à la tête du royaume de Danemark, d’une passion amoureuse sans cesse menacée, de la victoire des lumières contre l’obscurantisme, sur fond de manipulations  de cour, risquait de peser un peu.
Pas du tout, c’est passionnant, d’autant plus qu’il s’agit de faits réels.
Les relations des personnages sont complexes, le scénario limpide, les acteurs d’autant plus crédibles que je ne les connaissais pas. La reine aux joues rosissantes est craquante et fraîche. Le médecin du roi est progressiste et puissant. J’ai aimé apprendre que l’avancée des idées d’émancipation ne date pas de notre 1789. 30 ans auparavant du côté de Copenhague des lois établissant une plus grande justice furent signées avant d’être remises en cause ; liberté de la presse, abolition du servage, interdiction de la torture. Le vieux continent commençait à bouger.
L’éternelle question de la liberté depuis le dernier des serfs jusqu’à celui qui a tout le pouvoir dans ses mains, ou comment passer des livres à la réalité : quelques sujets parmi tant d’autres au cœur d’un récit où tous les ingrédients sont réunis pour se laisser séduire. Passion et politique.

1 commentaire:

  1. Ah bon, Guy, tu ne savais pas que l'épineuse question de l'émancipation est au coeur même du judaïsme mosaïque depuis combien d'années maintenant ? (Pour rappel, le grand récit de sortir de l'Egypte, et de l'esclavage remonte dans le temps...)
    J'irai voir le film, je crois. Pour me rappeler ne serait-ce que pourquoi je suis venue en Europe il y a si longtemps maintenant...

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