lundi 11 mai 2020

Films en mai 2020 à la télévision.

Trois films de trois décennies successives avec cigarette entre deux doigts et plus de deux doigts de whisky.
Tant qu'il y aura des hommes. Fred Zinneman.
Dans une caserne à la veille de l’attaque de Pearl Harbor, les amitiés sont viriles : Montgomery Clift en tendre boxeur ne veut pas boxer et surmontera  les brimades avec courage. Burt Lancaster et Deborah Kerr s’embrassent sur la plage, la scène est devenue mythique.
Est-ce que les années qui nous séparent du succès de ce mélo (8 oscars en 1953) excusent les caractères des personnages sans nuances et leurs relations brutales ?

Symphonie pour un massacre. Jacques Deray.
Les dialogues chez les bandits des années 60 permettent de passer par dessus quelques affèteries datées. Le scénario est épatant, les acteurs Charles Vanel, Michel Auclair, José Giovanni, rassurants, Jean Rochefort sans moustache mais avec postiche, en fourbe manipulateur est délicieux et Michèle Mercier appétissante : ah bon j’aurai pas dû dire appétissante ? Et délicieux ça marche ? 
Le mauvais fils. Claude Sautet.
Si Brigitte Fossey m’a paru trop lisse pour interpréter la compagne de drogue du fragile Dewaere, tous les acteurs sont excellents, Jacques Dufilho, Yves Robert, et les personnages sont touchants par leur contradictions, leur vulnérabilité. Les années 70 sont plus subtiles : parmi les incertitudes, nous pouvons prendre notre part de réflexion, d’empathie. 

1 commentaire:

  1. Je n'ai pas vu les films. Peut-être que j'ai vu le premier, mais pas les deux autres.
    Je suis très circonspecte en balançant les qualificatifs "brut" et "brutal" maintenant.
    Il y a un dicton qui dit "One man's meat is another man's poison". La viande de l'un est le poison de l'autre.
    Là, on peut vraiment dire que c'est vrai à l'heure actuelle où on patauge entre les végétariens, les végans, les carnivores, les omnivores, les gens qui ne mangent que du cru, qui sont allergiques au fromage de vache, etc etc...
    Surtout, "on" a un peu de mal pour savoir qu'est-ce qu'un homme et..QUI est un homme. (Idem pour une femme, mais c'est plus discret, surtout qu'un certain nombre de femmes se comportent en... machos au féminin.)
    Je ne prétendrai pas connaître... la vérité sur ce sujet.
    Mais ce que je prétendrai bien, c'est que le sujet divise le pays en ce moment, et pas que le pays, et que le climat en devient assez passionnel.

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