Ce soir, le
pianiste au premier plan fait mieux qu’accompagner les images muettes de Marcel
l’Herbier, fondateur de l’IDHEC (Institut
des hautes études cinématographiques).
Le film très art
déco, inspiré du roman homonyme de Zola qui se déroulait au XIX° siècle, date
de 1928, juste avant le crack boursier, alors que le cinéma muet vit ses
derniers instants.
Si les regards expressifs des acteurs n’impressionnent guère
le spectateur d’aujourd’hui, les mouvements de caméra, les décors, les
costumes, justifient les éloges que cette œuvre richement financée a recueillis
tardivement.
Le format de 2 h 50 aurait
pu être raboté, sans nuire à l’incompréhension qui peut naître devant la frénésie
des mouvements boursiers, matière peu cinématographique, en dehors des vues sur
un lieu qui avait toutes les raisons de s’appeler la corbeille.
L’aviateur adjoint du banquier a mis plus de temps à se
décoller de sa femme que pour traverser l’Atlantique. Par contre il perd la vue
et la retrouve en moins de temps que je mets à retrouver mes lunettes.
Il est intéressant de voir Antonin Artaud acteur et Yvette
Guilbert en boursicoteuse, quant à La
baronne Sandorf jouée par Brigitte Helm dans le genre femme fatale qui ne
succomberait pas ?
La silhouette des Dupond et Dupont apparaît même avant leur première
sortie en 1934 dans « Les cigares du pharaon ».
Avant la conclusion qui apporte une touche d’humour
bienvenue, une formule éprouvée se retrouve sur un carton : « L’argent est un bon serviteur mais un
mauvais maître ». Elle peut servir de résumé.
Ça a l'air chouette. Je découvre un gout pour le cinéma muet, comme pour le mime.
RépondreSupprimerEt puis ça m'aurait fait rêver aussi, comme je peine à faire en ce moment...