dimanche 27 janvier 2019

Stück plastik, une pièce en plastique. Marius von Mayemburg. Maïa Sandoz.

Les bobos, tels que moi, aiment l’autodérision : j’ai aimé ce spectacle.
On pouvait craindre une farce boulevardière avec médecin ayant candidaté pour un poste en Afrique, marié à l’assistante d’un artiste conceptuel encombrés par leur ado de fils.
Ces « bonnes personnes » viennent d'embaucher une bonne.
Comme je n’avais pas pris connaissance du journal de salle, j’ai encore plus apprécié de savoir que  la femme de ménage à la passivité massive destinée à « nettoyer toutes les merdes », a assuré la mise en scène !
L’art moderne qui se prête tant à la dérision est le vecteur de la comédie  comme dans le film suédois, « The square »  http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/02/the-square-ruben-ostlund.html mais la violence fait se crisper les rires.
La bonne volonté qui vise à adoucir les rapports sociaux est insupportable quand elle vire au paternalisme, la liberté sexuelle n’abolit pas les solitudes et l’agilité verbale blesse plus qu’elle ne guérit.
La verve des acteurs dans ces jeux de représentation nous éloigne de la complaisance masochiste pour confirmer la place particulière du théâtre, quand allant au centre de nos plaies il sait nous donner à réfléchir et nous faire plaisir.

1 commentaire:

  1. Quand je prends ma température, quand je réfléchis que ni ma mère, ni moi n'avons été à l'aise avec une femme de ménage, je vois comment l'embourgeoisement de la bourgeoisie elle-même finit par avoir raison du vivre ensemble de personnes de fortunes, et de goûts différents, laissant les uns se féliciter de leur refus d'exploiter les pauvres... en achetant des barquettes sous vides, et des robots-aspiratueurs pour s'éviter l'idée d'être de mauvais "maîtres" impérialistes/paternalistes, etc etc., et les autres... encore plus démunis qu'avant...
    Ah... les bonnes intentions...

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