dimanche 17 juin 2018

Let me try. Isabelle Lafon.

J’avais déjà vu cette pièce, http://blog-de-guy.blogspot.fr/2016/03/les-insoumises-isabelle-lafon.html c’est ce que mon ordi me dit, et je ne m’en rappelais plus.
Je vais éviter d’attaquer la chronique de la perte de ma mémoire en racontant aussi comment j’ai acheté des livres déjà lus, bien que le propos de cette mise en scène du journal de Virginia Woolf encourage à «  toucher l’intime sans jamais s’avachir sur ses intimités. »
Je retiens la jubilation du jeu des comédiennes à la hauteur de l’intensité de la recherche des mots justes de celle dont l’humour a tempéré les désespoirs.
Son suicide, tellement marquant, est très pudiquement évoqué, alors que tout crie dans cette vie où un arbre coupé la surprend, comme si c’était la mort elle-même qui la sidérait.  
Tout s’enchevêtre: ce qui l’entoure et l’enserre, les paysages et les proches, et ce qui l’emplit.
La mondaine, l’amoureuse, s’émerveille d’une coiffure, d’une robe et puis se montre indifférente, puis prospectant, submergée par la poésie, elle quête une vérité tout à la fois indicible et passionnante à traquer.
Elle avait écrit : « un jour de pluie, peut-être, je lirai Proust comme on va au musée. »
C’est ce que je me dis aussi.
« Il scrute le papillonnement des nuances jusque dans leurs plus infimes composants. Il est aussi solide qu'une corde de violon et aussi subtil que la poussière des ailes du papillon. »
Woolf parle de l’auteur d’ « A la recherche du temps perdu », j’aimerais parler d’elle aussi bien ; il faudrait encore que je la lise.
Cette pièce est incitative, mais je vais essayer d’échapper à une troisième écoute… encore que cette heure ait passé agréablement, touillant quelques unes de mes préoccupations d’écrivaillon.

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