Nous prenons le temps d’un café
et d’un croissant au carrefour de 2 routes loin de tout, pour un prix
dérisoire. En poursuivant notre itinéraire, nous découvrons par
hasard AINAY-LE-CHATEAU. Cette cité médiévale est réduite aujourd’hui à un
petit village. Elle a conservé son église romane placée sous la protection de
Saint-Etienne, des remparts, une tour ronde rasée, coiffée d’une toiture pentue
en tuiles qui a suscité notre léger détournement de l’axe routier et un peu
plus loin une porte de la ville sous laquelle passe la voie. La vie semble
s’écouler tranquillement à côté de ce patrimoine, loin de l’agitation et des
foules. D’ailleurs, nous ne croisons pas grand monde.Puis nous roulons paisiblement et pendant un bon moment
à travers la forêt domaniale de
Tronçais, de toute évidence aménagée pour des balades pédestres ou
équestres car nous entrevoyons tout du long
un réseau de chemins qui s’enfoncent sous les arbres.Peu à peu,
réapparaissent les grands espaces cultivés et quelques vaches blanches
ou des salers, loin cependant des grands troupeaux de charolaises croisés lors
de notre périple.Nous passons dans le département de l’Allier et dans la
plaine de la Limagne, en ressentant une impression de campagnes peu peuplées.
Nous espérons tomber sur un restaurant à Chantelle.
Ce petit bourg endormi dispose de 2 établissements mais l’un d’eux étant fermé,
nous nous rabattons à la Taverne où, attablés en terrasse sous une toile
contre le soleil, nous disputons un osso bucco et une bière aux guêpes
gourmandes. Tous les touristes à la ronde ont dû se rendre ici c’est le seul
endroit un peu fréquenté du village.Nous quittons Chantelle mais saisis d’une petite
fatigue sur la digestion, nous
stationnons sous un arbre face à l’église d’un village désert, Guy ne tarde
pas à s’endormir tandis que je regarde l’épisode d’ « Un si grand
soleil » d’hier.
Nous arrivons à CLERMONT-FERRAND
vers 16h, garant la voiture directement dans la petite cour intérieure près de la place de Jaude. Mais comme notre
RDV avec notre logeuse n’est prévu qu’à 18h, nous musardons
sereinement vers la place de la Victoire
et l’Office du tourisme. Là nous obtenons un plan et des renseignements sur
la ville, que nous allons étudier au bistrot.
Finalement nous flânons dans les rues sans trop respecter les
parcours proposés, nous imprégnant de l’ambiance estivale et surpris du monde
dans les rues et aux terrasses. Un rapide passage à la FRAC ne mérite pas de
commentaires. Sur les conseils de notre logeur, nous repartons en ville par un
passage souterrain et débouchons
sur l’immense place de Jaude. C’est une
vaste esplanade, bordée par un gros centre commercial style Grand Place, des
Nouvelles Galeries, des bureaux du journal La
Montagne et l’opéra théâtre. Une lignée de jets d’eau au sol et quelques arbres essaient d’apporter
de la fraicheur à cette place minérale
chauffée toute la journée par le soleil
d’été. Deux statues délimitent la place : au sud, celle en pied du général
Desaix,
Nous nous engageons dans la rue des Gras. Tout le quartier aux voies étroites est animé et
s’agite à l’ombre de la cathédrale dominatrice de Notre Dame de l’assomption. Située en hauteur, elle s’élève sombre
et imposante avec ses pierres noires de Volvic, comme l’hôtel de ville ou
d’autres bâtiments voisins, qui lui
confèrent un air sévère égayé par le
bleu profond du ciel et par la présence généreuse du soleil.
Des médaillons en
cuivre parsèment la chaussée à l’effigie
de Vercingétorix, du pape Urbain II, ou de Blaise Pascal.
Devant la mairie,
trois jeunes gens apostrophent les passants dans l’espoir de rabattre des
modèles pour un photographe, et nous proposent de poser gratuitement pour
l’artiste. Nous déclinons leur offre, déambulons parmi des magasins
d’antiquités avant de jeter un œil sur les menus des nombreux restaurants. Nous nous installons finalement Place Victoire à la
brasserie Madeleine à l’intérieur car aucune
place en terrasse n’est disponible ici ou ailleurs. Nous dinons de moules
frites, salade auvergnate et 2 verres de
vin de côte d’Auvergne. Lors de notre promenade digestive qui nous ramène au
bercail, nous constatons qu'un grand nombre
de bars à vins avec assiettes apéritives investissent les rues traversées
tout à l’heure. Souvent de taille modeste, ils sont remplis de consommateurs
plutôt jeunes et peu regardants sur la distanciation sociale. Depuis un certain temps, nous n’avions plus croisé autant de
gens qui apportent une bouffée d’insouciance retrouvée.