Même avec des couleurs vives, ces 228 pages de reportages en
dessins développés avec vigueur et un sens pédagogique certain ne donnent pas une idée très positive d'un monde apaisé.
- Un « campus » installé à Commercy sur un site de
l’armée française reconverti, sert des causes très contestables en offrant un
service après vente d’armes aux
Saoudiens.
- Les propos des opposants à la vidéo surveillance est plus valorisé que l’avis des maires ridiculisés
ou de leurs administrés qui en demandent toujours plus, « partout et tout
le temps ».
- De « grands
flics » qui ont commencé leur carrière dans le service public mettent
leurs compétences au service d’entreprises privées : ce
« pantouflage » peut poser problème.
- « Les
mauvaises aires » sont les emplacements
réservés aux « gens du voyage » ou plutôt aux « collectifs
romani et voyageurs » jouxtant
stations d’épuration, déchetteries, centrales à béton : elles sont bien
peu accueillantes voire dangereuses.
- Si l’essor des fake
news peut se dater des attentats du 11septembre 2001, la mise en évidence
des mécanismes qui ont permis leur propagation est intéressante.
- Les pages de
« Siméoni à Siméoni » reviennent sur la lutte pour l’autonomie de la Corse.
Quelques rubriques habituelles permettent de respirer :
« Face B » (musique) : pour mieux connaître Enio Morricone, auteur de musiques de
films mais pas seulement.
« Mi-temps » ( sports) : le roller derby n’est pas qu’un sport de
glisse, il est devenu un lieu d’émancipation pour lesbiennes.
« La sémantique c’est élastique » (langage) :
revient sur le terme « logiciel »
dont abusent commentateurs et politiques.
« Instantané » (photo) :
première rencontre depuis 65 ans entre les deux chefs d’état du Nord et du Sud
de la Corée.
« La revue des cinés » (cinéma) :
remarquable révision de « La
Prisonnière du désert ».
«
Inconsciences » (découvertes) : Le DDT a permis de lutter contre le paludisme et le typhus mais sa
nocivité persiste.