Faisant la poussière sur mes étagères à CD, j’ai retrouvé 16
chansons, millésimées 2000 autrement dit « vintage », mot branché dont
l’étymologie remonterait à
« vendanges ».
Les Têtes raides en entrainant les spectateurs
complices à coup d’« allez « Ginette » !
m’ont paru forcer la pauvre fille à monter sur les tables.
« Et là y a la
Ginette qui valse en guinguette
Qu'a toujours un verre d'avance »
Qu'a toujours un verre d'avance »
Mano Solo avant de mourir du SIDA à 46
ans avait quelque ambition:
« Tant que
quelqu'un écoutera ma voix je serai vivant dans votre monde à la con! »
Miossec est vraiment dans le thème
alcoolisé :« Non, non, non,
non, non
Je ne suis plus saoul
Un peu à bout, c'est rien
Moi je veux que toi »
Je ne suis plus saoul
Un peu à bout, c'est rien
Moi je veux que toi »
Et Casse-pipe suit « La trace » d’une expressivité marquée :
« ll pleut des
cordes de guitare et l'on entend geindre les gares
Où vont dans le jour incertain les mains rouges les assassins »
Où vont dans le jour incertain les mains rouges les assassins »
Arthur H
n’oubliera pas « Marouchka »,
« Marouchka ma
lumière de minuit
Marouchka s’est enfuie dans la nuit »
Marouchka s’est enfuie dans la nuit »
Il me faudra retrouver Desjardin un de ces jours avec sa voix et d’autres
textes aussi forts que celui là pour dire le colonialisme, « Les Yankee »:
« Alors je compte
jusqu´à trois
et toutes vos filles pour nos soldats
Le grain, le chien et l´uranium,
l´opium et le chant de l´ancien,
tout désormais nous appartient »
et toutes vos filles pour nos soldats
Le grain, le chien et l´uranium,
l´opium et le chant de l´ancien,
tout désormais nous appartient »
« En rasant les
murs » de Tue loup a une musique bien lente à mettre sur ses
paroles, par contre la chanson « Louise »
par Les
hurlements de Léo me parait trop rapide, alors que « Dans la salle du bar tabac de la Rue
des Martyrs » de Pigalle envoie de l’accordéon rock pour un sommet
d’un réalisme qui déchire.
« Le patron a un flingue pour
l'ingénu qu'en voudrait à la tirelire »
Accentué par le thème qui lorgne davantage du côté
« bistrot » rétro que « bar à vins » bobo, les évocations
réalistes sont restées dans ce jus, voire figées dans quelques clichés auxquels
n’échappe même pas Juliette qui a été bien meilleure que dans « La belle Abbesse ». http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/10/jaime-pas-la-chanson-juliette.html
« C´est vrai, c´
matin, je m´ suis même pas lavée
Je m´ suis juste remis un peu d´ bleu et d´ rose
Juste pour maquiller quelques ecchymoses
Qu´ la nuit dernière un salaud m´a gravées »
Je m´ suis juste remis un peu d´ bleu et d´ rose
Juste pour maquiller quelques ecchymoses
Qu´ la nuit dernière un salaud m´a gravées »
« Les
mots » de La Tordue portent et vont bien sur la portée
musicale.
« Y'a des mots
comme te quiero
Y'a des mots c'est des couteaux
Que te matan en silencio
Y'a des mots c'est des couteaux
Que te matan en silencio
Mais pour c'qu'y'a
entre sa peau et ma peau
Y'a pas d'mots y'a pas d'mots
Qui tiennent ni même celui-là »
Y'a pas d'mots y'a pas d'mots
Qui tiennent ni même celui-là »
« Le
printemps » des Ogres de Barback commençait bien parmi des
« champs verts et fleuris », mais le genre appelle d’autres
senteurs :
« Ça sent la
bâche crade et pourrie
D'un pauvre chapiteau en fête
Qui d'un dernier souffle refleurit
Pour quelques lascars qui s'entêtent »
D'un pauvre chapiteau en fête
Qui d'un dernier souffle refleurit
Pour quelques lascars qui s'entêtent »
« La chatte de
Monsieur Clock » par Les Elles est tragique, bien que maniérée, mais
avec un autre chat « Belzebuth »
des Colocs pendant 10 minutes, la conclusion peut
sembler s’éterniser. D’autant plus que La chasse
aux abeilles par Le Garage Rigaud se situe aussi
loin du zinc où le Viandox s’est éventé, le distributeur de cacahuètes ne
trouvant plus preneur.
Bon, on va voir si je peux commenter ce matin. L'auteur de ce blog a eu l'énorme amabilité de me dire que mes commentaires manquaient sur ce blog, donc, un grand merci à ces anonymes qui aiment les commentaires d'un autre anonyme. C'est réjouissant.
RépondreSupprimerJ'avais des choses à dire sur les posts précédents mais... j'ai oublié. Cela ne devait pas être bien important.
Pour le colonialisme, j'ai appris l'été dernier lors d'une de mes lectures qu'à l'arrivée de Napoléon en Egypte, la population locale a été mystifiée en voyant que ses soldats ne partaient pas en carnage traditionnel de campagne militaire. Depuis l'Antiquité, et probablement avant, c'était coutumier plus ou moins que les soldats aient le droit de violer les femmes, piller les villes, etc au moment des batailles. Je sais que les Romains donnaient le choix à leurs adversaires lors de sièges de capituler tout de suite, ou bien de risquer d'être anéanti, jusqu'au dernier, parait-il. C'était une mesure d'intimidation qui a porté ses fruits. Les Romains n'étaient pas pires que d'autres, et il me semble difficile de... contrôler les êtres qu'on a fouetté jusqu'au sang, alors qu'ils risquent leur vie, en disant, "allez, les gars, ça y est, la bataille est finie, rallions-nous autour de la soupe, c'est l'heure de manger".
Cela ne me semble pas... réaliste, mettons.
Mais j'avertis les lecteurs que la population locale en Egypte avait trouvé les soldats de Napoléon très policés par rapport à ce qu'ils avaient connu d'autres.
Comme quoi, peut-être sommes-nous MOINS MAUVAIS que nous le croyons ?? Et qu'on nous le serine dans d'interminables et perfides appels à mobiliser notre culpabilité ad vitam aeternam. Cela me fatigue.