Je vote Macron par défaut : ben oui, mais « pas
que », finalement.
J’ai déjà essayé de développer cette opinion en reprenant
les termes de tant de transfuges,
forcément transfuges, puisque pour franchir la « marche », il faut
bien venir d’ailleurs.
Les partis sont énervés et mettent en évidence,
particulièrement en ce moment, leurs vues de plus en plus courtes, leurs
insuffisances d’analyse, se contentant d’anathèmes, persistant dans le déni de
leur obsolescence.
Ils ont pris un tel coup de vieux, que le PC s’est fait
cramer par Mélenchon sans un soupir, les écolos sont partis, le PS et LR ne
savent que taper sur Macron et leurs troupes dépriment depuis des primaires
déflagrantes. Ils auraient tendance à rendre sympathique le jeune homme et crédibiliser
son entreprise qui casse les codes, et interroge les situations assises.
Comme le dit une amie contrariante: « J’ai déjà mon
petit papier qui est prêt ».
Plus que jamais.
Plus que jamais.
Si j’ai passé l’âge des groupies, je perpétue une tradition paternelle
qui affichait ses opinions dans un village où ce n’était pas si habituel, tout
en constatant que finalement dans le déferlement des mots sur les réseaux
sociaux, les opinions non masquées par des pseudos ne sont pas si nombreuses.
Je compense mon pessimisme ordinaire par une adhésion à une
vision positive autour d’Emmanuel Macron : la France offre des atouts, pas
que des motifs d’indignation.
Et comme pour les élèves en difficulté plutôt que de les flatter dans leurs manques, il faut se servir de leurs points forts pour progresser. Leur redonner confiance sans les déresponsabiliser en rejetant la cause de leurs malheurs sur les autres.
L’Europe est mal en point mais c’est notre sauvegarde. C’est de l’internationalisme appliqué quand notre pays travaille avec les autres qui ne sont pas moins intelligents que nous, ou alors restons à grogner dans notre coin, en flamboyants incompris.
Et comme pour les élèves en difficulté plutôt que de les flatter dans leurs manques, il faut se servir de leurs points forts pour progresser. Leur redonner confiance sans les déresponsabiliser en rejetant la cause de leurs malheurs sur les autres.
L’Europe est mal en point mais c’est notre sauvegarde. C’est de l’internationalisme appliqué quand notre pays travaille avec les autres qui ne sont pas moins intelligents que nous, ou alors restons à grogner dans notre coin, en flamboyants incompris.
Hamon martèle : « Macron n’est pas de Gauche !
». Outre le vide d’une telle phrase, il se pose en arbitre des élégances, dans
la tradition d’une gauche donneuse de leçons, mais bien peu désirable, en
promettant tout à tout le monde.
Et de la même façon que j’ai quitté Libé qui traitait tout opposant à la
réforme du collège comme suppôt du FN, je ne me formalise pas plus que ça de ne
pas me sentir du bord des rageux, des contrariés perpétuels, pas plus que
des benêts ravis.
Les programmes, on a appris peut être à ne pas trop y
croire, alors je me détermine d’avantage en écoutant d’où viennent les cris et
il me semble que l’émergence d’ « En marche ! » ne laisse
pas indifférent.
Quand à celle qui affirme que sa candidature est celle du
droit des femmes, si elle l’ose c’est quelle sait que tout est dans l’affichage
et que l’histoire est de plus en plus oublieuse.
La corrélation entre le niveau d’études et le vote est
intéressante mais pas aussi évidente que le laisseraient entendre les
insultes : « FN = cons », qui n’ont jamais modifié un vote, au
contraire.
La perte de légitimité de l’école, ses insuffisances, ne
datent pas de Peillon, Hamon, Vallaud-Belkacem, mais qui ne serait pas accablé
par ce petit écho d’une réunion pédagogique où un inspecteur a dit :
« Si un élève met
un « s » à un verbe, c’est qu’il a au moins compris que c’était un
pluriel »
Tu parles !
Celui là est diplômé, il va voter pour les gentils,
sûrement, mais c’est Queneau qu’il assassine ! Et tant d’autres, à
commencer par les plus démunis qui doivent détourner leur regard de l’ horizon !
« L'exploitation
de la bêtise n'est pas à la portée du premier imbécile venu. » Yvan Audouard
Comment peut apparaître la France quand ceux qui risquent de la
représenter prônent un ordre qu’ils bafouent à chaque pas ? Dans quel état sommes nous tombés quand
quelques brèves de comptoir vues à la télé passent pour une audace renversante ?
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Les dessins sont du « Canard enchaîné » et de « Vigousse »,
journal suisse, repris par « Courrier International »