lundi 2 janvier 2017

Fais de beaux rêves. Marco Bellochio.

« Fai bei sogni ». Ah le cinéma italien ! La maison, l’enfance, la mama, le calcio…
D’après l’auto biographie d’un orphelin dont la mère disparut en pleine gloire de maman fantaisiste, aimante, et les histoires qui s’en suivirent : vie éternelle selon l’église et silences de la famille.
Mais la vérité ne guérit plus quand elle est révélée trop tardivement.
L’amour éperdu s’est perdu.
La lumineuse Bérénice Béjo en médecin peut plus tard guérir facilement les problèmes cardiaques et ouvrir de douces perspectives à l’adulte devenu journaliste sportif puis reporter de guerre.
Celui-ci avait trouvé les mots justes pour parler des mères après une réunion de rédaction, soulevant en passant quelques questions essentielles des relations de la presse et de ses lecteurs.
La forme classique convient bien à la narration des traces laissées par l’enfance quand devenu grand, il entre enfin dans la danse, levant à nouveau ses timidités, vers un destin prometteur.

dimanche 1 janvier 2017

Spectacles 2016.

Festival du Grand Bornand pour les enfants : la joie partagée des premières fois.
Vincent Dedienne : l’humour ne fait pas fuir la tendresse. Une belle découverte.
A o lang pho. Acrobaties et chorégraphie originales expriment un pays : le Vietnam.
La fin de louis. C’est allé, pour un grand moment de théâtre.
La princesse de Clèves. La performance de 7h permet de traverser les siècles.

vendredi 30 décembre 2016

Ecrits politiques 2016.

Essais et autres écrits au cours de cette année passée.
Le Postillon : journal satirique Grenoblois  indispensable pour affiner une opinion locale.
Comprendre le désarroi français de Marcel Gauchet : la promesse du titre est respectée.
Ma part de gaulois de Magid Cherfi : le sujet de l’identité chaleureusement traité.
Malaise dans la démocratie de Jean Pierre Le Goff : tout à fait d’accord !
Le djihad et la mort d’Olivier Roy : quelques éléments face à un phénomène qui fait fuir.
Petit manuel de survie à l’intention d’un socialiste dans un dîner avec des gens de gauche de Bruno Gaccio: petit dernier pour la route à lire dans l’ambulance.
..................
Mon ordinateur a été révisé pendant deux jours suite à des problèmes de dossiers « passés par la fenêtre », d’où une interruption imprévue des publications. Veuillez bien m’en excuser.
………..  
Le dessin du « Canard » de cette semaine :

mardi 27 décembre 2016

Bandes dessinées 2016.

Revue d’une année passée au bord des images et des bulles.
Pour la nouveauté : Topo, le petit dernier des Cahiers Dessinés pour les moins de vingt ans.
Pour la vérité : La menuiserie, la fin d’une époque en Ardèche.
Pour la pédagogie : Comment comprendre Israël en soixante jours.
Pour la poésie : Retour à la terre de Larcenet
Pour lui : parce que c’est lui : Sempé.
Gotlib est parti.

lundi 26 décembre 2016

Cinéma 2016

Le temps des retours sur écran est venu : comme l’an dernier
j’ai retenu ces films :
Willy 1er : pour l’émotion née en des territoires humains et géographiques peu visités.
Voyage à travers le cinéma français : jubilation.
Voir du pays : découverte.
Merci patron : politique punchy.
Zootopia : dans une année où le cinéma d’animation est à la fête, retomber en enfance.
http://blog-de-guy.blogspot.fr/2016/03/zootopia-rich-moore-byron-howard.html

dimanche 25 décembre 2016

S’il se passe quelque chose. Vincent Dedienne.

Depuis que je vais au théâtre, il m’arrive de me sentir blasé face à des scènes annoncées à grands coups de buccin ; alors quand je découvre totalement, un spectacle neuf à mes yeux, mon plaisir est multiplié.
A « L’heure bleue » à Saint Martin d’Hères, j’ai vu, mis à nu, un nouveau talent dont la malice, la finesse remue les émotions et la réflexion bien autant que des machineries complexes et ambitieuses.
Il parait qu’il est sur France Inter que je n’écoute plus que parcimonieusement, agacé, justement par la rigolade permanente, le ricanement systématique, le mélange des genres qui sape les politiques et la politique. Je ne l’ai pas vu non plus à la télé avec Yann Barthès qui me lasse aussi en bonimenteur cynique.
Bref, en dressant  vivement son autobiographie tendre et drôle, le jeune homme renouvelle le genre stand up. Il a joué « très tôt avec les tréteaux », après avoir été touché par la grâce en regardant Muriel Robin. Il se permet de mettre tous les degrés de son côté en un emboîtement familier du théâtre dans le théâtre tout en nous surprenant souvent. Il s’amuse de nous et nous rions dans les tunnels, il se dispense de chute à ses sketchs dans un spectacle dont on reprendrait bien sans fin, une tranche.
Il revient sous les applaudissements nourris et son bonheur d’être là est sincère, alors que sa promenade sur le fil de l’impudeur et de la pudeur a été très professionnellement ciselée.
Nous nous sommes senti respectés dans les mêmes termes qu’Ariane Mnouchkine qu’il cite dans une interview :
« Il ne faut jamais oublier quand on monte sur scène qu’il y a des gens qui viennent au théâtre pour la première fois et d’autres pour la dernière fois. »
On a croisé Marguerite Duras, Alice Sapritch, son papa et sa maman adoptifs: c’est fort et profond, on sourit et on est aux aguets. Merci.
« On naît, on vit, on meurt, »… c’est donc mieux « s’il se passe quelque chose »…  d’où le titre.