Notre visite suivante nous conduit dans la chapelle El Sagrario. qui
jouxte la cathédrale
Une nouvelle porte protège l’ancienne en bois sculptée
rehaussée d’or et envahie d’anges ailés, de séraphins, de putti, je ne sais
plus la différence.
Une odeur d’encaustique émane de larges planches au sol et
des bancs. Durant notre visite, un groupe de pratiquants prie dans un style
responsorial. Les solistes, un homme et une femme, sont placés à l’arrière de
l’assemblée. Nous regardons les riches retables et puis nous abordons à
quelques pas une deuxième église.
L’église des Jésuites
est protégée par une grille. Ici la visite est payante. En façade, le
symbole de la compagnie IHS ( Iesus Hominum Salvator), et les colonnes
torsadées comme à Saint Pierre de Rome. Mais
l’intérieur nous coupe le souffle : c’est une débauche d’or, 50 kg de feuilles d’or
recouvrent le reliefs du plafond et des colonnes. Les retables, autels et portes
brillent, mais nombre d’objets de l’époque glorieuse ont disparu, volés. C’est
la raison invoquée pour interdire toute photo. Une série de confessionnaux du
XVIII° attirent nos attentions : conçus autour du fauteuil du prêtre, ils
sont de bois sombre avec de naïves têtes d’angelots au nez écaillé. Deux tableaux
à l’entrée ont été remplacés par des copies, l’un d’entre eux étant exposé au
British Muséum.
Restons dans le religieux et approchons nous du couvent et
églises de San Francisco. Malheureusement elle a fermé 20 minutes avant l’heure
prévue, nous nous heurtons à une porte close. La place est actuellement
défigurée par de travaux en vue de la construction d’un métro.
Nous allons alors manger dans un restau contre l’église et
dégustons quelques spécialités locales: soupe pommes de terre avec avocat et
fromage, cochon grillé (fritada) accompagné de maïs grillé ou bouilli de
bananes frites et d’avocat. Un régal avec des portions plus que conséquentes,
faire moit’ /moit’ aurait été largement suffisant. Moins d’enthousiasme autour
de bières locales aux couleurs surprenantes. 12 $ 50 par
personne tout de même.
L’après midi devait être consacré à des visites de fabriques
artisanales de chapeaux, glaces, chocolats et jouets en bois Calle de la Ronda. La plupart sont
fermés ou inexistants. L’artisanat de jouets se limite à de jolies toupies et deux Pinocchio esseulés. Nous sommes déconcertés, rien d’autre
n’est prévu pour la journée et il est
15h !
Edgar ne fait pas de proposition, nous soumettons l‘idée de monter
au téléphérique. Notre camionnette
nous récupère place San Francisco et nous traversons de nouveaux quartiers
jusqu’au pied de cabines. Nous nous retrouvons en compagnie d’un couple
équatorien / belge qui nous décrit leur périple à travers le pays. Nous sortons à 4000 m d’altitude, nous nous couvrons rapidement sous les quelques gouttes et l’air frisquet.
Un chemin bien dessiné poursuit la montée jusqu’au cratère du volcan Ruccu Pinchicha à 5h de là.
Le souffle est court, la vue est splendide sur la ville qui mesure 54 km de long.
Notre
parisienne résiste au froid dans ses sandales sans chaussettes.
Je redescends
vers la gare du téléphérique avec Guy un peu palot. Nous regardons le départ
des parapentes tandis que nos compagnons prolongent la balade. Notre
« guide » nous a abandonné depuis longtemps gelé dans son costard à
carreaux.
Nous
descendons dans les télécabines à la nuit presque tombante face à la ville qui
s’éclaire timidement, apercevant à nos pieds des agaves résistant au climat et
à l’altitude avec au dessus de nous des nuages aux couleurs variées et
variables.
Retour à l’hôtel pour une bonne douche chaude
et nous ressortons une heure et demie plus tard dans le quartier animé d’une vie nocturne moderne voire « branchée », sous l’œil d’un
nombre impressionnant de policiers et de personnels de sécurité. Ce n’est pas la faim qui nous tenaille ;
après avoir longuement hésité sur le choix du restau, nous dînons d’un
minestrone délicieux ou de pizzas quelconques avant de regagner notre lit.